La Première ministre a annoncé qu’un plan national de lutte contre le tabagisme était en préparation, alors que la consommation de tabac est en hausse en France. Il comprend l’interdiction des puffs.
Un produit dans le viseur du gouvernement depuis un moment. La Première ministre Élisabeth Born a annoncé ce dimanche sur RTL que les cigarettes électroniques jetables, appelées « puffs », pourrait prochainement être interdites par le gouvernement, dans le cadre d’un nouveau plan national de lutte contre le tabagisme, actuellement en préparation.
« Elles donnent des mauvaises habitudes aux jeunes », justifie la cheffe du gouvernement.
« On peut dire que ce n’est pas de la nicotine, mais c’est un réflexe et un geste auquel les jeunes s’habituent. C’est comme ça qu’ils vont vers le tabagisme », estime-t-elle.
Particulièrement prisée des adolescents
Le ministre de la Santé, François Braun, s’était déjà prononcé à plusieurs reprises ces derniers mois en faveur d’une interdiction des puffs, estimant, lui aussi déjà, en mai dernier, qu’elles « amènent les jeunes vers le tabagisme ». Il avait aussi pointé du doigt le fait qu’elles ne soient pas réutilisables, un « non-sens écologique », selon lui.
Le ministre avait cependant dit vouloir « maintenir » les « substituts nicotiniques pour quitter le tabac » sous forme de cigarette électronique.
Théoriquement interdite aux mineurs, la cigarette électronique jetable, avec ses arômes allant de la barbe à baba au mojito, est particulièrement appréciée par les adolescents.
Un tabagisme en hausse
Élisabeth Borne a plus largement déploré sur RTL que la consommation de tabac des Français soit « repartie à la hausse ».
« Le tabac, c’est 75.000 morts par an, c’est énorme », souligne la cheffe du gouvernement, en assurant cependant qu’aucune hausse du paquet de cigarettes n’est prévue pour 2024.
Un collectif composé de médecins, tabacologues et défenseurs du climat, a appelé en faveur d’une interdiction des « puffs » qualifiée de « piège particulièrement sournois pour les enfants et les adolescents » dans une tribune publiée dans Le Monde en avril dernier.
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