Le constructeur a pour ambition de produire exclusivement de l’électrique dans son usine d’Oxford à partir de 2030.
BMW avance ses pions dans l’électrique au Royaume-Uni. Le constructeur automobile allemand a annoncé lundi un investissement de plus de 600 millions de livres (700 millions d’euros) dans l’électrification des Mini au Royaume-Uni. Il vise une fabrication 100% électrique dans son usine d’Oxford à partir de 2030. Cet investissement est « soutenu par le gouvernement britannique et contribuera à garantir des emplois dans l’usine d’Oxford » mais aussi « dans l’usine de presse de carrosserie de Swindon », à 100 km à l’ouest de Londres, a annoncé l’entreprise dans un communiqué.
L’exécutif britannique a ainsi mis la main à la poche mais ne confirmait pas lundi le montant de la subvention accordée à BMW. Les médias britanniques la chiffraient à 75 millions de livres (plus de 87 millions d’euros).
L’annonce était accueillie à bras ouverts par le gouvernement, qui cherche depuis plusieurs mois à relancer les efforts dans l’industrie automobile électrique.
Le soutien du gouvernement
Londres avait notamment décroché en juillet un investissement de 4 milliards de livres (4,7 milliards d’euros) du géant indien Tata, propriétaire du constructeur Jaguar Land Rover, dans une méga-usine de batteries électriques.
« Nous avons dit très clairement que nous avions un plan pour le secteur automobile. Et ce plan produit des résultats », a fait valoir la ministre britannique du Commerce, Kemi Badenoch, sur Sky News lundi.
L’investissement doit permettre d’assurer la pérennité de « 4.000 emplois hautement qualifiés », selon un communiqué du ministère des Entreprises et du commerce.
Cette annonce atténue les inquiétudes « quant au manque d’infrastructures au Royaume-Uni, en particulier d’usines de fabrication de batteries », selon Susannah Streeter, analyste de Hargreaves Lansdown, ajoutant que l’aide financière du gouvernement « a clairement contribué » à cet investissement.
7 milliards d’euros investis depuis 2 ans
Si des modèles électriques de Mini seront aussi produits en Allemagne et en Chine, BMW assure qu’Oxford reste le cœur de la marque. Un engagement qui « assure l’avenir à long terme du siège de l’une des marques les plus emblématiques au monde » et « démontre également une fois de plus nos capacités en matière de production de véhicules électriques », s’est félicité dans un communiqué Mike Hawes, directeur général du lobby automobile britannique (SMMT).
Mise sur le marché en 1959, fabriquée à l’origine par le groupe britannique BMC, la petite citadine anglaise est devenue avec les années un formidable succès commercial et une icône britannique des années 1960. Tombée dans l’escarcelle de BMW en 1994 lors de l’acquisition du groupe Rover, le constructeur allemand lui avait donné un second souffle en 2001.
La Mini Electric est produite à Oxford depuis 2019 et la production de deux nouveaux modèles électrifiés – la Mini Cooper 3 portes et la Mini Aceman – débutera au Royaume-Uni en 2026, a précisé BMW dans son communiqué.
Le gouvernement britannique a souligné lundi que l’annonce du constructeur porte à 6 milliards de livres sterling (7 milliards d’euros) les investissements du secteur ces deux dernières années. Elle intervient quelques jours après que le groupe Stellantis (Peugeot, Fiat, Jeep…) a commencé la construction de véhicules électriques dans son usine d’Ellesmere Port (nord de l’Angleterre) après un investissement de 100 millions de livres sterling (117 millions d’euros).
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