Humide et épargnée par les fortes chaleurs, la Mayenne donne des idées à des agriculteurs pour cultiver les vignes de demain. Une exploitation d’un demi-hectare vend désormais du raisin de table local du producteur au consommateur.
Du raisin de table cultivé à Prée-d’Anjou, en Mayenne. Alors que le sud de la France est de plus en plus confronté à des chaleurs extrêmes et des sécheresses, certains agriculteurs de la moitié nord ont fait le choix de la vigne, et cela fonctionne.
C’est le cas de Florentin Delhommel, qui a planté un demi-hectare de vignes, soit un millier de plants, à Prée-d’Anjou, à une trentaine de kilomètres au sud de Laval.
« Les chaleurs qu’il y a dans le sud vont monter dans le secteur donc on aura des températures de plus en plus chaudes et ce qui va convenir de plus en plus à la vigne », a-t-il confié au micro de BFMTV.
« On a eu de la chance »
Beaucoup plus pluvieuse que le Bordelais, les Pyrénées-Orientales ou encore la Provence, la Mayenne va réunir des conditions plus propices au développement du raisin.
Cet été, par exemple, la sécheresse, accélérée par le réchauffement climatique, a affecté la quasi-totalité des Pyrénées-Orientales et s’est étendue sur une partie de l’est de l’Aude voisine. Les vignes clairsemées portaient des raisins souvent trop petits pour la consommation ou la production de vin.
Au contraire, le muscat de Hambourg planté en Mayenne a été récolté ce mois-ci et la qualité est au rendez-vous. « En Mayenne, on a eu de la chance, on a eu assez d’eau », a commenté Florentin Delhommel qui utilise un récupérateur d’eau de pluie pour arroser ses vignes.
Il a ajouté: « On n’a pas eu de grosse chaleur à part en fin de saison donc tout était réuni pour que la vigne se développe correctement. »
Grâce à ces conditions climatiques, le producteur vend son raisin de table directement aux locaux, entre 2 et 4 euros le kilo. « C’est bien, qu’il continue. S’il a la clientèle comme ça », s’est réjouie une cliente.
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