L’Organisation mondiale de la santé sonne l’alerte sur la première infection massive de félins au virus AH5N1. Le risque de transmission à l’homme est « jugé faible pour la population générale ».
La Pologne fait face à une épidémie inédite de grippe aviaire chez les chats. Le rapport d’une autorité sanitaire nationale, retransmis par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), fait état de 29 infections au virus H5N1.
« Au 11 juillet, 47 échantillons ont été testés sur 46 chats et un caracal en captivité, dont 29 se sont révélés positifs pour la grippe A (H5N1). Quatorze chats auraient été euthanasiés et 11 autres seraient morts, le dernier décès ayant été signalé le 30 juin », note l’OMS.
Une enquête épizootique – qui concerne les animaux – a été ouverte pour déterminer comment ces chats ont pu être exposés au virus aviaire. Bien qu’il ne s’agisse pas des premiers cas d’infections, il s’agit du « premier rapport faisant état d’un grand nombre de chats infectés dans une vaste zone géographique à l’intérieur d’un pays ».
Pour savoir si un chat a été infecté, quelques symptômes semblent se répéter, comme des « diarrhées sanglantes » et des « signes neurologiques » marqués par une détérioration rapide, entraînant la mort.
Risque « faible » pour la population
Les agences sanitaires n’ont noté aucune infection chez les humains entrés en contact avec les chats infectés. Une période de surveillance a été observée, elle s’est terminée le 12 juillet, sans qu’aucun symptôme ne soit apparu chez les personnes concernées.
L’Homme doit-il craindre cette nouvelle épidémie? L’OMS juge que le risque d’infection suivant un contact avec un chat malade est « faible » pour la population générale. Pour les personnes détenant des félins, mais aussi les personnes exposées pour leur activité professionnelle, comme les vétérinaires, le risque devient « modéré ».
Aucun cas d’infection féline à la grippe aviaire n’a été déclaré en France depuis le 24 janvier 2023, date où le premier cas a été recensé par l’Agence nationale sécurité sanitaire alimentaire nationale (Anses). Pour éviter que les cas ne se multiplient, l’autorité avait mis en avant des recommandations:
« La contamination d’animaux de compagnie comme le chat pourrait faciliter le passage du virus à l’être humain. Il est donc essentiel de les maintenir éloignés des élevages infectés et des opérations d’euthanasie des foyers de canards contaminés ».
Il est particulièrement important pour les professionnels exposés à la fois à la grippe aviaire et à la grippe porcine de se vacciner contre la grippe saisonnière. « Une infection simultanée par un virus de l’influenza aviaire et un virus de la grippe humaine pourrait conduire à l’émergence d’un nouveau virus grippal potentiellement très contagieux pour l’être humain », prévient l’Anses.
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