Selon la plateforme AAA Data, le prix moyen des voitures neuves a reculé entre le dernier semestre 2023 et le premier semestre 2024, une première depuis des années. La violente chute des immatriculations et les stocks des constructeurs qui enflent les contraint à lancer une guerre des prix.
Virage à 180 degrés dans l’automobile. Après des années de très forte hausse des prix, le marché des véhicules neufs devrait devenir plus abordable dans les mois qui viennent.
Un prix moyen à 36.327 euros
Cet été, les constructeurs ont pris une nouvelle direction qui s’est traduite par une première baisse du prix moyen, et ce pour la première fois depuis des années. Selon des données de AAA Data, le prix moyen d’un véhicule neuf vendu en France était en juillet de 36.327 euros contre 36.700 euros un mois plus tôt.
Une baisse qui s’observe aussi sur un semestre complet avec un tarif moyen qui est repassé sous les 36.000 euros entre janvier et juillet (35.926 euros), soit 450 euros de moins que sur le second trimestre 2023.
Des rabais pour l’heure plutôt ténus, mais certaines marques ont dès cet été raboté plus franchement leurs tarifs. C’est le cas, comme le relève Le Parisien, de MG, Toyota, Citroën ou encore Fiat.
Après Tesla au printemps, Toyota a écrasé les prix de certains de ses véhicules comme le petit SUV C-HR hybride qui coûte 3.000 euros de moins. Hyundai a coupé de son côté 4.000 euros de son petit Kona électrique ou encore le chinois BYD qui y est allé à coups de 5.000 ou 6.000 euros sur ses modèles haut de gamme.
Dans le même temps, les constructeurs français s’apprêtent à proposer des tarifs plus abordables dans l’électrique avec la R5 chez Renault et la ë-C3 chez Citroën qui vont contribuer à faire baisser les prix moyens.
Enfin ce sont les concessionnaires qui, pour écouler leurs stocks, sont de plus en plus fréquemment prêts à faire un geste. Les rabais de 15 ou 20% ne sont désormais plus rares après des années où c’étaient les vendeurs qui était en position de force.
Des baisses qui vont faire du bien au pouvoir d’achat automobile mis à mal ces dernières années. En six ans, le prix moyen d’un véhicule neuf a bondi de 10.000 euros, passant de 26.000 euros en 2018 à près de 36.000 cette année. Des hausses qui peuvent s’expliquer par l’arrivée de nouvelles technologies de motorisation hybrides ou électriques qui ont fait gonfler la facture. Mais pas seulement. La pénurie de composants au sortir du Covid et la concentration des marques sur le haut de gamme à plus forte valeur ajoutée ont participé de cette inflation.
Mais le marché a maintenant sifflé la fin de la récré. Les acheteurs potentiels, qui par ailleurs arbitrent entre leurs autres postes de dépenses, ont fait savoir aux constructeurs qu’ils ne comptaient plus suivre cette hausse des prix. Après trois mois de recul plutôt contenu, les immatriculations ont franchement décroché en août à -24% sur un an.
Un atterrissage de marché très violent que les constructeurs n’avaient pas anticipé. Résultat: les stocks de véhicules invendus enflent sur les parkings des usines et les marques sont obligées de lancer la grande braderie automobile.
La baisse des prix est enclenchée et, selon les experts, c’est à une guerre des prix très dure que vont se livrer les constructeurs dans les mois qui viennent. Les bonnes affaires ne vont pas manquer pour les acheteurs.
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