Le PDG de Système U Dominique Schelcher a indiqué que ses stations-service proposeront du carburant à prix coûtant les 6 et 7 octobre prochains.
Non aux ventes à perte, mais oui aux opérations à prix coûtants. C’est ainsi qu’on peut résumer la réponse de la grande distribution au gouvernement. Bercy envisage en effet d’autoriser à partir de décembre et pour 6 mois la vente à perte de carburants pour limiter la hausse des prix à la pompe, une proposition qui fait face à de nombreuses critiques.
« J’ai entendu l’appel d’Elisabeth Borne et du gouvernement pour trouver des solutions face à la flambée des prix du carburant. En tant que distributeur, notre mobilisation reste entière », a réagi ce mercredi Dominique Schelcher sur X (anciennement Twitter).
Il poursuit en indiquant que Système U « jouera son rôle, comme depuis le début de cette crise inflationniste », avec une opération de vente à prix coûtant les 6 et 7 octobre, soit le premier week-end du mois à venir.
Intermarché et Casino avaient déjà annoncé des opérations à venir. Système U avait à la même époque annoncé son intention de renoncer à sa marge et vendre ponctuellement « à prix coûtant » ses carburants, sans donner de date précise.
Une économie très limitée
Ces opérations ont pour but d’attirer les clients vers les magasins de ces enseignes, mais ne présentent pas en général un grand intérêt: « à l’échelle d’un plein, l’économie n’est pas mirobolante: au mieux 1,90 euro pour 50 litres de sans plomb 95-E10 et 2,20 euros pour du gazole », estimait récemment le magazine Auto Plus, après avoir comparé les prix le jour de l’opération à prix coûtant par rapport à celui de la veille dans quatre grandes enseignes: Leclerc, Système U, Intermarché et Casino.
Le gain était encore plus limité le président de l’Ufip Énergies et Mobilités Olivier Gantois, estimant que « la marge nette des distributeurs » est « de l’ordre d’un centime d’euro par litre ». Pour un plein de 70 à 90 litres, l’économie représentera donc entre 70 et 90 centimes d’euro seulement.
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