L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) alerte sur l’augmentation ces dernières années des accidents liés à des désinfectants utilisés dans les écoles. Les brûlures sont la plupart du temps légères, mais des cas graves ont été recensés.
L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) tire la sonnette d’alarme. L’autorité s’inquiète d’accidents ayant lieu dans des écoles maternelles, où des enfants souffrent de brûlure après être entrés en contact après des produits désinfectants.
« L’utilisation de produits pour désinfecter les toilettes ou le mobilier dans les écoles maternelles a été à l’origine d’une centaine d’accidents sur la période 2017-2022 », explique un communiqué de l’agence du 7 septembre.
Ce sont plus précisément 118 incidents qui ont été recensés. Ils ont eu lieu le plus souvent au sein d’écoles maternelles où la désinfection des toilettes se fait « avec des produits biocides ». Le problème se serait aggravé en 2020 et 2021, une recrudescence « très probablement liée » aux actions menées pour endiguer la propagation du Covid-19.
Au sommet de la crise, il était coutume de désinfecter tables, chaises et jouets aussi fréquemment que possible. Mais si ces protocoles sanitaires ont plus ou moins disparu avec l’état d’urgence sanitaire, les incidents, eux, se poursuivent en 2023.
Des brûlures « de faible gravité », sauf exception
L’Anses note que la peau des enfants qui se rendent à l’école maternelle (moins de six ans) est plus fragile. Elle ajoute qu’une population semble plus concernée, « les petites filles qui s’assoient sur la cuvette des toilettes ».
Bien que le problème pose suffisamment à l’Anses pour qu’elle émette une mise en garde, la plupart des cas n’étaient pas sérieux. Quelques brûlures graves ont tout de même été recensées.
« Si les atteintes cutanées étaient en très grande majorité de faible gravité, onze enfants ont néanmoins présenté une brûlure du second degré et un enfant a reçu une greffe de peau pour une brûlure au troisième degré à la fesse », détaille le communiqué.
Des erreurs évitables
L’autorité sanitaire pointe vers le fait que les erreurs pouvant mener à ces brûlures sont simples: absence de rinçage, mauvaise dilution ou un produit utilisés pour le mauvais usage. Des accidents qui sont parfois provoqués par des mauvaises consignes de la part des fabricants.
Pour enrayer cette problématique, six recommandations ont été mises en avant. Utiliser des produits adaptés à la tâche, privilégier les produits les moins nocifs, ne pas désinfecter en présence des enfants et bien attendre avant de leur permettre d’accéder aux sanitaires, etc.
Par ailleurs, si malgré ces recommandations un problème survenait, l’Anses indique qu’il faut laver la peau en contact à l’eau claire puis, « lorsque la zone contaminée est étendue ou que des lésions cutanées apparaissent, consulter un médecin ou appeler un centre antipoison ».
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