À l’heure de partir sur les routes, certains Français peuvent être tentés de laisser leur chien ou leur chat seul à la maison. Une pratique légale, à condition qu’on lui laisse à manger, mais pas sans risque.
Que faire de son animal à l’heure des grands départs? Alors que nombre de Français partent loin de chez eux se reposer, se pose la question de l’animal de compagnie, qu’on ne peut pas toujours emmener en vacances. S’il n’est pas interdit de laisser son chien ou son chat seul, cela reste fortement déconseillé.
L’obligation de prendre soin de l’animal
La loi ne prévoit aucune interdiction de laisser son animal de compagnie sans surveillance à la maison. Seul laisser son chien ou chat errant dans les rues est interdit et peut être puni d’une amende de 150 euros.
En revanche, la législation impose qu’un propriétaire prenne soin de son animal et qu’on lui offre des conditions de vie décente.
« Tout animal est un être sensible. Il doit être placé dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce », indique le ministère de l’Intérieur.
Cela implique notamment de lui fournir « une nourriture adaptée à son espèce et en quantité suffisante pour le maintenir en bon état de santé » et de lui donner « une réserve d’eau propre et fraîche ». « L’animal doit disposer, en toutes circonstances, d’un espace suffisant et d’un abri contre les intempéries », ajoute encore le ministère. Si ces conditions ne sont pas respectées, le propriétaire peut être jugé fautif de « mauvais traitement » et encourt une amende de 750 euros, selon le ministère de la Justice.
Une solitude fortement déconseillée
Toutes les associations de défense des animaux déconseillent cependant de laisser seul un animal plus d’une journée, d’autant plus lorsqu’il s’agit d’un chien, animal qui ne supporte pas longtemps l’absence de compagnie. La Fondation droit animal éthique et sciences indique à BFMTV.com qu’il est fortement déconseillé de laisser un chien seul plus d’une journée.
« Il doit sortir, explorer son environnement, faire ses besoins », indique Léa Le Faucheur, du service de communication.
Si l’animal est laissé seul trop longtemps, il risque à la fois d’être « déprimé », mais aussi « de se faire du mal ». « Il peut se gratter jusqu’au sang, se mordre ou détruire son environnement ».
Dans le cas d’un chiot, un petit de moins de 6 mois a besoin de sortir faire ses besoins toutes les 2 ou 3 heures, il n’est donc pas possible de le laisser seul plus de 8 heures, indique le site de conseil de prise en charge des chiens et chats Le Dalmazine. Pour un adulte, il est difficile de donner une durée exacte de solitude maximale car elle dépend de ses habitudes et de son caractère. Le site estime cependant que dès 12 heures à 24 heures, un chien supportera mal la solitude et aura besoin de sortir pour faire de l’exercice et pour faire ses besoins.
Attention qu’il ne s’échappe pas
Le chat a un caractère plus indépendant et peut mieux supporter la solitude. « Pour un chat, ça dépend de s’il a un accès à l’extérieur et s’il a des jeux à disposition », indique Léa Le Faucheur.
Pour autant, il ne faut pas croire que vous pouvez le laisser seul longtemps. Au-delà d’un à deux jours, le félin aura lui aussi besoin de compagnie. L’absence la plus courte est là aussi le mieux.
La Fondation droit animal éthique et sciences recommande de lui laisser si possible un accès extérieur en garantissant qu’il ne s’échappe pas. Autrement, il risque de finir en fourrière ou d’avoir un accident.
Mieux vaut le faire garder
Plutôt que de laisser votre animal sans surveillance, essayez si possible de le faire garder par un proche qui connaît votre animal et saura en prendre soin.
Si ce n’est pas possible, mieux vaut contacter un professionel, recommande la Fondation assistance aux animaux. Plusieurs options sont possibles, selon l’association. Vous pouvez soit le laisser en pension à un expert ou à une famille d’accueil, soit le maintenir à votre domicile et faire appel à une agence spécialisée qui se chargera de lui rendre visite régulièrement, un option qui convient particulièrement aux chats qui « apprécient de rester dans leur cadre habituel et n’ont pas besoin d’être promenés », estime la Fondation.
Si vous faites le choix d’avoir recours à une famille d’accueil, attention de bien choisir quelqu’un qui « détient un certificat de capacité animalier, l’autorisation de la DSV d’exercer cette activité et une assurance responsabilité civile animaux ».
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