Dès dimanche, un dôme de chaleur va s’installer sur la France, entraînant une hausse des températures pendant plusieurs jours.
Les prochains jours s’annoncent être les « plus chauds de l’été 2023 ». Des températures avoisinant les 40°C sont attendues sur le Midi méditerranéen et en vallée du Rhône ce week-end. Un pic est prévu en début de semaine prochaine. Et ce, à cause d’un dôme de chaleur.
Un terme scientifique que l’on peut employer dans cette situation car il s’agit d’une masse d’air chaud qui reste piégée sur une région à cause de trop hautes pressions atmosphériques. Plus concrètement, on peut parler de couvercle, de cloche ou encore de bulle. Autant de mots pour illustrer cet emprisonnement de l’air qui stagne, qui se comprime et donc se réchauffe, « un peu comme dans une serre », note La chaîne météo.
« Lorsque des hautes pressions s’installent, elles empêchent cet air chaud de s’élever et de se disperser, créant ainsi un dôme », explicite la chaîne d’informations météorologiques.
Elle ajoute: « La chaleur du sol n’ayant nulle part où aller, l’air qui se trouve à l’intérieur continue de se réchauffer ».
Une « barrière aux perturbations »
« Cette cloche fait barrière aux perturbations, c’est-à-dire à la pluie et au vent », souligne Matthieu Sorel, climatologue à Météo France, au magazine Géo. Ces perturbations et l’air plus frais se voient donc obligés de contourner la zone.
Sans nuages, le sol capte davantage les rayonnements solaires et se réchauffe encore plus.
« Tel un cercle vicieux, cet échauffement supplémentaire renforce alors le phénomène de dôme de chaleur », résume La chaîne météo.
Le dôme de chaleur – un terme utilisé depuis 2021 lorsque des températures ont frôlé les 50°C au Canada – peut rester en place quelques jours, voire quelques semaines. Actuellement, les services météo prévoient une situation qui devrait durer jusqu’au milieu, voire à la fin de la semaine prochaine.
Dégradation de la equalité de l’air, sécheresse…
Si la hausse des températures est l’effet le plus direct et le plus notable du dôme de chaleur, d’autres aléas peuvent être observés. Comme la dégradation de la qualité de l’air: l’air chaud piégé entraîne une accumulation de la pollution au niveau du sol.
« L’ozone qui se trouve au niveau du sol se forme d’oxydes d’azote, un polluant crée par la combustion de carburants, et de composés organiques volatils qui proviennent des solvants lorsque la température est très élevée et que l’air est stagnant », détaillait Radio-Canada en 2021.
La santé des plus fragiles, notamment ceux souffrant d’asthme ou de maladies pulmonaires, peut être affectée.
Alors que plusieurs zones de l’Hexagone sont placées en situation de « crise » sécheresse, des départements de la Charente-Maritime à la Corrèze en passant par l’Oise et l’Hérault selon Propluvia, le site de l’information sécheresse du gouvernement, le dôme de chaleur risque d’aggraver la situation. Car ces dômes sont « généralement associés à des périodes prolongées sans précipitations », explique La Chaîne météo.
« De façon indirecte, un dôme de chaleur peut donc affecter l’agriculture, la production d’électricité et les ressources en eau », ajoute-t-elle.
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