Que ce soit avec les restrictions de circulation ou les aides à l’achat, le vélo électrique est devenu très tendance, mais attention à bien faire votre choix.
À Paris comme ailleurs, le vélo est devenu un moyen de mobilité privilégié par de nombreux Français. La crise du Covid-19 a ainsi provoqué une forte utilisation, et pour les villes la mise en place de nombreuses aides afin d’aider à l’achat d’un nouveau vélo, notamment les électriques.
Mais de se lancer dans l’achat, il faut néanmoins y réfléchir à deux fois – voire à plusieurs, pour être certain de faire le bon choix. BFM Business est là pour vous aider à passer le cap. Voici 7 éléments à prendre en compte.
· Ne dépensez ni trop, ni pas assez
Les prix des vélos électriques varient du simple au triple, voire au quadruple. Les tarifs débutent généralement autour de 1000 euros mais les prix s’envolent rapidement à plusieurs milliers d’euros. Difficile de s’y retrouver dans cette véritable jungle marketing. Néanmoins, gardez à l’esprit qu’il ne faut ni trop dépenser, ni pas assez. Un élément qui peut faire grimper la facture sera l’autonomie, et donc la batterie embarquée dans le vélo. Mais il peut aussi s’agir du type de matériaux utilisé pour concevoir les différents éléments du deux roues afin de le rendre plus léger ou plus confortable.
Se jeter sur un vélo à bas prix, c’est l’assurance qu’il ne tienne pas la route sur la durée. Le mieux reste d’aller chez un revendeur de vélo pour d’abord vous renseigner sur les détails d’un modèle sur lequel vous vous êtes peut-être arrêté. Mais attention: ça n’est pas parce qu’un modèle est onéreux qu’il est forcément de meilleure qualité. En revanche, privilégiez les marques connues, comme celle de Décathlon, ou encore du Canyon ou du Moustache, qui a comme intérêt de produire en France.
· Les aides à l’achat ou à la location
C’est sans aucun doute la question la plus importante, qu’il faut se poser. Nous l’expliquions plus haut, le prix d’un vélo électrique, bien plus élevé qu’un vélo classique quand il s’agit de l’utiliser en ville, nécessite un achat raisonné. La question de sa rentabilité se pose, et avant de sortir vos économies, il faut d’abord se demander si vous allez aligner suffisamment de kilomètres après avoir dépensé plusieurs milliers d’euros.
Il existe de nombreuses régions et départements proposant des aides à l’achat, et elles sont parfois cumulables. En Île-de-France, par exemple, elle atteint 500 euros, et permet de faire passer la pilule. De plus, le gouvernement a généralisé la mise en place des frais kilométriques au sein des entreprises, qui permet de se faire rembourser une partie de ses frais de déplacement en fonction du nombre de kilomètres que vous réalisez.
Cet élément est à prendre en compte si, comme beaucoup de monde, vous utilisez un vélo électrique dans le cadre d’un abonnement. Il existe plusieurs solutions, comme Vélib et Vélov’, le Véligo, mais aussi Dance et Motto, les prix varient, mais peuvent permettre de tester les voyages à vélos avant de vous payer votre propre véhicule.
· Quel modèle choisir?
Il existe quantité de type de vélos, mais tous ne sont pas forcément utiles en fonction de ce que vous voulez faire avec. Dans le cas des vélos électriques, il existe deux grandes familles, dans lesquelles on peut retrouver différentes rubriques.
La première est le vélo de ville. Concrètement, il s’agit d’un vélo que l’on peut utiliser pour aller travailler alors que l’on se trouve plus ou moins proche de sa destination, et qui ne servent pas à aller au-delà de l’agglomération sur des pistes prévues au niveau de la voirie. Généralement, il dispose d’un cadre bas (à la manière d’une bicyclette), mais il peut aussi se trouver avec un cadre haut, pour ceux qui préfèrent une tenue plus sportive.
De plus, ils sont généralement assez lourds et vont vous permettre d’aller jusqu’à 25 km/h avec l’assistance, mais vous arriverez difficilement à dépasser cette limite en raison du poids (et de la règlementation actuelle). Notez que dans cette catégorie, on peut aussi y trouver des vélos pliants et électriques, qui peuvent vous permettre de faire du multimodal.
La seconde, ce sont les vélos tout-terrain, ou VTT. Il s’agit de savoir si vous souhaitez aller plus loin avec votre vélo, tout en bénéficiant d’une assistance électrique pour les premiers kilomètres heures. Si vous voulez un vélo sportif, il peut ainsi être intéressant de privilégier un cadre léger, et donc d’un deux-roues plus facilement maniable, qui vous permettra de dépasser les 25km/h sans aide.
Le poids du vélo se joue certes sur la batterie, mais aussi sur les composants de son cadre. Les matériaux les plus légers sont en revanche bien plus chers, reste à voir quel sera votre budget.
· Attention aux vélos trop connectés
La promesse peut paraître alléchante: avoir un vélo ultra-connecté vous permettrait de suivre en temps réel vos efforts. Pourtant, ce n’est pas la bonne approche. Plusieurs exemples montrent que s’en remettre à un vélo complètement connecté peut poser problème – au même titre que d’avoir un vélo d ont les pièces sont propriétaires. La faillite de Vanmoof à l’été 2023 laisse planer le doute sur la continuité du service, tout comme des réparations pour les vélos déjà vendus. Problème: l’application est nécessaire pour déverrouiller le vélo et le démarrer.
Le mieux reste finalement d’aller vers des modèles qui ne nécessitent pas une application pour être allumés, tout en disposant d’une application compagnon, par exemple pour voir les kilomètres parcourus ou gérer la puissance du moteur. De plus, la plupart des bracelets et montres connectés gèrent les promenades à vélos et vous délivreront un maximum d’information, souvent bien plus fiables.
· La batterie est la clef
Il faut certes une clef pour la déverrouiller, mais la batterie est un élément essentiel pour que votre voyage à vélo se passe bien. De ce côté, privilégiez les batteries non-propriétaires et qui sont amovibles. Les marques de vélos issues de start-up ont tendance à la camoufler le plus possible, ou à l’intégrer au cadre. C’est joli, mais ça n’est pourtant pas une bonne chose.
En cas de panne, ou tout simplement une fois que celle-ci a atteint la fin de son cycle de charge, la remplacer facilement est bien moins onéreux que de devoir changer de vélo. Vérifiez donc bien ce point, tout en privilégiant des batteries de fabricants reconnus sur le marché.
· Le moteur en question
Ce qui est valable pour la batterie l’est tout autant pour le moteur. En choisissant des fabricants de référence, comme Bosch, Yamaha ou Fazua, vous aurez moins de mal, en cas de casse ou de panne, à le remplacer (ou le réparer, si vous en êtes capable). Mais au-delà de ce point, c’est aussi l’endroit où se trouve le moteur qui peut être intéressant de noter.
Par exemple, si le moteur se trouve dans le pédalier, il sera aligné avec le centre de gravité du vélo, le rendant maniable. De plus, il offre un confort d’utilisation bien plus fluide. Si le moteur est à l’arrière ou à l’avant du vélo en revanche, cela peut être à double tranchant. D’un côté, il sera plus facile à remplacer, puisqu’il suffit de sortir la roue, de l’autre, la conduite sera moins agréable puisque vous serez tracté ou poussé le cas échéant.
· L’assurance est-elle utile?
Que ce soit à Paris ou ailleurs, les vélos sont très souvent l’objet des convoitises de malandrins. Si assurer un vélo plus classique peut paraître futile, sur les modèles les plus onéreux, et plus généralement sur les vélos électriques, l’assurance est une nécessité.
En fonction de votre assureur, vous pouvez facilement protéger votre vélo contre les vols et les dégradations. Et ce, pour quelques euros de plus par mois. Vérifiez par ailleurs le prix de la franchise (ce que vous devez forcément payer) et quel est le montant maximum du vélo pris en charge.
· Équipez-vous!
Contrairement à la croyance populaire, il n’est pas nécessaire de dépenser beaucoup d’argent pour bien s’équiper. D’abord, dans le cas des vélos destinés à la ville, les fabricants ont l’obligation de fournir un certain nombre d’éléments de sécurité. Cela va de la sonnette aux phares avant/arrière. Mais rien n’empêche de vous acheter des phares de meilleures qualités, en gardant à l’esprit que l’objectif est d’être vu, et qu’à ce titre, les phares clignotants sont interdits par le code de la route à l’avant.
Pour le reste, et en fonction de là où vous habitez, il peut être utile de s’équiper de vêtements de pluie ou d’un collant. Ces deux éléments sont peu chers et apportent un confort certain. De plus, le casque n’est certes pas obligatoire, mais comme un vélo à assistance électrique peut vous emmener rapidement au-delà des 20km/h, et que les autres usagers de la route ne sont pas forcément vos meilleurs amis, plus de sécurité n’est jamais interdite. Si vous avez des lunettes, une visière peut s’avérer utile en cas de pluie.
Enfin, l’antivol est aussi un élément à considérer. Dans ce cas, on vous conseillera plutôt de partir sur des antivols en U en lieu et place de la chaîne. Notez aussi que si vous investissez dans une nouvelle sonnette, un modèle permettant d’intégrer un Air Tag ou un galet de localisation peut s’avérer fort pratique pour retrouver votre vélo.
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