La seconde édition du loto « Mission Nature », aussi appelée « Loto de la biodiversité », est lancée ce lundi 28 octobre. Cette année, il va permettre de préserver 19 projets de protection de la nature.
La deuxième édition du « Loto de la biodiversité« , aussi appelé « Mission Nature« , de l’Office français de la biodiversité et la Française des Jeux, sera lancée ce lundi 28 octobre, comme l’a annoncé depuis le Loiret la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher.
Ce jeu à gratter, conçu sur le modèle du « Loto du patrimoine », avait permis l’an dernier de soutenir 21 de projets de protection de la nature, à hauteur de 7 millions d’euros. 15 millions de billets avaient été vendus. Un ticket de jeu, vendu trois euros, peut permettre aux joueurs d’empocher jusqu’à 30.000 euros de gain au maximum.
19 projets retenus
Cette année, ce sont 19 projets qui ont été retenus partout sur le territoire, répartis en quatre catégories: prairie, zone humide, océan et littoral et forêt.
« C’est un instrument parmi d’autres, mais une façon de rendre très concrètes les actions qui peuvent être menées à destination du grand public » en matière de biodiversité, a estimé la ministre.
Parmi les lauréats, la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) a été retenue pour son projet d’implantation de quelque 3.000 nicoirs à chouettes sur trois ans. Au Relais nature de la Moulinette, à La Rochelle, trois nichoirs ont été mis en place au cours des dix dernières années, et ont favorisé la reproduction de plusieurs couples de chouettes.
« L’homme a un impact fort sur le déclin des populations d’oiseaux, notamment par la transformation des paysages ruraux. On a besoin de reconquérir les milieux naturels, d’améliorer la nature pour préserver ces espèces dont on a besoin », explique pour BFMTV Fabien Mercier, coordinateur connaissance et conservation à la LPO 17.
Le projet est évalué à 1,4 million d’euros, dont près d’un million financé par le « Loto de la biodiversité ».
« Sans l’aide du ‘Loto de la biodiversité’, c’est totalement impossible, impensable. Généralement, ces actions se font au coup par coup de façon assez diluée et au fil des opportunités », détaille François-Xavier Couzi, responsable protection des espèces à la LPO.
« L’idée de candidater au ‘Loto de la biodiversité’ sur ce sujet était de montrer que c’était important de pouvoir une action à l’échelle nationale », ajoute-t-il. Sans cette « Mission Nature », la LPO aurait mis vingt ans à financer son projet.
La liste des 19 projets retenus et qui vont être soutenus par le « Loto de la biodiversité »:
– Agri’Mares, qui vise à créer restaurer les mares agricoles en Auvergne-Rhône-Alpes
– Réintroduction du pin de Salzmann à Banne, en Ardèche
– Éco-pastoralisme pour la restauration en Bourgogne
– Mise en place d’une zone de préservation dans la forêt communautaire de Cluny, en Saône-et-Loire
– Restauration de landes sur la réserve associative du Cap Sizun, dans le Finistère
– Restauration des zones humides en Brenne, dans l’Indre
– Restauration des mares forestières sur le domaine de Chambord
– Gestion de la fréquentation pour restaurer les Pozzi du Renosu en Corse
– Pose de 3.000 nichoirs pour préserver la chouette dans 60 départements
– Restauration de l’habitat de l’iguane des petites Antilles en Guadeloupe
– Restauration du marais audomarois, dans le Pas-de-Calais
– Restauration de mares sur le bassin versant du ru de Vaucresson, dans les Hauts-de-Seine
– Conservation du gecko vert de Manapany à La Réunion
– Reconversion de la Tourbière de Sèves en Normandie
– Restauration des marais de Rochefort, en Charente-Maritime
– Création d’un serpenduc au coeur du Marais de Brouage, en Charente-Maritime
– Restauration des continuités écologiques dans l’agglomération de Tulle, en Corrèze
– Restauration du réseau de mares des Causses du Larzac, dans l’Aveyron
– Renaturation du site de Courchon, aux portes du Gorges du Verdon, dans les Alpes-de-Haute-Provence
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