Tabagisme : Définition

 

Le tabagisme se définit par la consommation de tabac ; le terme « tabagisme » est aussi utilisé pour désigner le comportement des personnes dépendantes au tabac.

On distingue le tabagisme actif (la personne fume) du tabagisme passif (inhalation de la fumée provoquée par d’autres fumeurs).

Le tabac, issu des feuilles de tabac, est consommé sous différentes formes et peut être fumé, sucé, prisé ou chiqué. Le tabagisme représente la première cause de maladies chroniques dans le monde, avec notamment les maladies cardio-vasculaires ou les cancers.

 

 

Tabagisme : risques et enjeux sanitaires

 

Le tabac est la deuxième cause de mortalité dans le monde et est responsable de la mort d’un adulte sur 10. Lutter contre le tabagisme est donc une priorité de santé publique mondiale.

 

En France, l’interdiction de fumer dans les lieux à usage collectif a été renforcée en 2006 afin de protéger les fumeurs comme les non-fumeurs : entreprises, administrations, cafés, hôtels, restaurants, discothèques et autres lieux de convivialité sont désormais « non-fumeurs ». D’après l’OMS, il est encore permis de fumer dans les hôpitaux et dans les écoles de 40 % des pays dans le monde.

 

 

Tabagisme : mécanismes

 

Le tabac est une plante qui, après séchage, est transformée de manière industrielle pour obtenir cigarettes et tabac à rouler. Les cigarettes contiennent des goudrons, arômes et autres nombreux additifs ; la nicotine contenue est quant à elle une substance psychoactive, qui agit sur le système nerveux central et crée la dépendance au tabac.

Les nombreux agents toxiques voire cancérigènes ont des effets sur la santé : augmentation de la pression artérielle, limitation de l’apport d’oxygène au cerveau et aux muscles, effets nocifs sur la grossesse, formation de caillots dans les veines et les artères, durcissement des artères provoquant accidents cardiaques et cérébraux, atteinte respiratoire (bronchite chronique) et risque de cancers.

 

Tabac et tabagisme – Prévention

Comment se manifeste le tabagisme ?

Bien que chacun puisse réagir différemment, les fumeurs savent bien que le tabac provoque chez eux des effets positifs transitoires (une augmentation de la vigilance, de la réflexion…). La nicotine, qui crée la dépendance, calme l’anxiété et joue un rôle de coupefaim. Néanmoins, derrière ces pseudo-effets positifs du tabagisme, de nombreux risques et effets secondaires existent.

 

Effets cardio-vasculaires et respiratoires
Le tabac augmente la pression artérielle, accélère le rythme cardiaque, limite la résistance à l’exercice physique, diminue la capacité respiratoire pouvant aller jusqu’au stade de l’insuffisance respiratoire. Certaines de ses substances accélèrent la formation de caillots dans le sang. À terme, les artères se durcissent avec leur lot de maladies cardio-vasculaires (infarctus, accidents vasculaires cérébraux) et des cancers peuvent apparaître.

 

Effets sur la peau et les autres organes
Le tabagisme perturbe les sens de l’organisme (goût, odorat) et contribue à une mauvaise haleine. Peau, cheveux et teint sont altérés rapidement ; par ailleurs, le déchaussement des dents est accéléré par le tabagisme. Enfin, le tabac peut provoquer des complications gravissimes lors de la grossesse.

La nicotine est quant à elle responsable de la dépendance au tabac et, en cas de manque, irritabilité et sautes d’humeur surviennent chez le fumeur.

 

 

Avec quoi ne faut-il pas confondre le tabagisme ?

Il ne faut pas confondre le terme « légères » porté sur les paquets de certaines cigarettes avec une atténuation du risque : les risques sont les mêmes qu’avec les autres cigarettes.
Par ailleurs, le tabagisme passif par inhalation de fumée est également très dangereux pour la santé, puisque les personnes exposées inhalent 4 000 composés toxiques dont 50 sont cancérigènes. Tabagisme passif ne rime donc pas avec risque zéro.

 

Y a-t-il une prévention possible contre le tabagisme ?

La meilleure prévention consiste à ne pas commencer à fumer.
Sinon, dès l’arrêt du tabac, les bénéfices se font rapidement ressentir chez l’ex-fumeur : ralentissement du rythme cardiaque, meilleur souffle, diminution de la nicotine et du monoxyde de carbone…
Dès la première année de sevrage, le risque de maladies cardio-vasculaires diminue de moitié.
Faire le point sur les avantages et les inconvénients de poursuivre ou non son tabagisme peut motiver à arrêter ; relaxation, activités physiques et culturelles sont autant de moyens pour lutter contre le stress de l’arrêt du tabac.

 

Tabac et tabagisme – Préparer sa consultation

 

 

À quel moment consulter ?

Avant le stade de complications, et quand la volonté se fait sentir d’arrêter de fumer, une démarche individuelle peut suffire, mais l’aide d’un professionnel de santé (médecin, pharmacien, centre de sevrage tabagique) peut être utile.
Au stade de complications cardio-vasculaires par exemple, le sevrage tabagique fait partie intégrante du traitement et les médecins le préconiseront vivement.

 

Que fait le médecin ?

Le médecin traitant peut au cours d’une consultation aborder le problème du tabac, alors que le motif de consultation est tout autre. (Haute Autorité de Santé. Stratégies thérapeutiques d’aide au sevrage tabagique : efficacité, efficience et prise en charge financière.) Il peut également s’agir d’une demande expresse du patient. L’objectif est dans tous les cas d’évaluer la dépendance et la motivation à l’arrêt du tabac et d’expliquer les conséquences du tabagisme (et les bienfaits de son arrêt).
Le test de Fagerström permet d’évaluer à partir de quelques questions simples le degré de dépendance dont découlera la prise en charge.
D’autres examens comme la mesure du monoxyde de carbone dans l’air expiré ou des prises de sang peuvent aussi être utiles, mais sont généralement réservés au centre de tabacologie.
En fonction de chacun et du degré de dépendance, des aides au sevrage peuvent être proposées : soutien psychologique, substituts nicotiniques disponibles sous plusieurs formes (timbres ou patchs, gommes ou pastilles) voire médicaments.

 

Comment préparer ma prochaine consultation ?

Avant de consulter le médecin, chacun peut évaluer son degré de dépendance par un test de Fagerström.

 

Test de Fagerström

Dans quel délai après le réveil fumez-vous votre première cigarette ?
Dans les 5 minutes – 3
Entre 6 et 30 minutes après – 2
Entre 31 et 60 minutes après – 1
Après 1 heure ou plus – 0

 

Trouvez-vous qu’il est difficile de vous abstenir de fumer dans les endroits où c’est interdit (ex : cinémas, bibliothèques…) ?
Oui – 1
Non – 0

 

À quelle cigarette renonceriez-vous le plus difficilement ?
La première de la journée – 1
Une autre – 0

 

Combien de cigarettes fumez-vous par jour en moyenne ?
Moins de 10 – 0
De 11 à 20 – 1
De 21 à 30 – 2
Plus de 30 – 3

 

Fumez-vous à intervalles plus rapprochés durant les premières heures suivant votre réveil que durant le reste de la journée ?
Oui – 1
Non – 0

 

Fumez-vous lorsque vous êtes malade et alité ?
Oui – 1
Non – 0

 

Total des points (au-delà de 5 points, il est conseillé de consulter pour une aide au sevrage)
0 à 2  Pas de dépendance
3 à 4  Dépendance faible
5 à 6  Dépendance moyenne
7 à 8  Dépendance forte
9 à 10  Dépendance très forte

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à retenir


100 millions de personnes sont mortes à cause du tabac au XXe siècle car la consommation de tabac est associée à la survenue d’un grand nombre de pathologies. L’arrêt du tabac est donc devenu une priorité de santé publique à l’échelle mondiale.

 

 

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