Qu’est-ce que la Méningite?

En 2012, la méningite touche principalement les enfants en bas âge mais aussi les adolescents et les jeunes adultes, elle peut tuer en 24h!

Dans la plupart des cas, il n’y a pas de facteurs de risque, elle est difficile à diagnostiquer car les premiers symptômes ne sont pas spécifiques, elle survient généralement chez des patients en bonne santé.

«Méningites France» en partenariat avec d’autres associations (Petit Ange…), s’engage dans une lutte active contre cette maladie grave, elles touchent en France 2 à 3 patients par jour dont près de 10% qui décèderont parfois très rapidement après l’apparition des premiers symptômes et 20% de survivants qui garderont des séquelles invalidantes pour toute une vie ».

C’est à l’occasion de la 3ème Journée Nationale contre les Méningites que «Méningites France-Association Audrey» et son président, Mr Jimmy Voisine, se sont donnés pour mission d’insister auprès des parents, des familles et des professionnels de santé concernés, sur les dangers de la méningite, la difficulté de diagnostiquer la maladie et les moyens existants de vaccination et de prévention.

 

 Les entretiens

 

Méningites France : Association Audrey

 

Vous êtes l’un des premiers à avoir créé en France une association dédiée à la méningite. Depuis quand votre association existe-t-elle et quels en sont ses objectifs ?

 

Méningite France-Association Audrey a été fondée en janvier 2000 à la suite du décès de notre fille.

Audrey avait 12 ans et, en 24 heures la maladie l’a emportée.

 

Elle a été victime d’un purpura fulminans, une forme particulière de méningite à méningocoque C.

Installés à Angers, nous avons commencé nos actions dans le Maine et Loire, puis nos champs d’action se sont étendus et notre association est devenue nationale en mars 2002.

En tant qu’association de parents, dont les enfants ont été victimes de méningites, notre principal objectif est d’informer le grand public, de soutenir les familles et les patients handicapés suite à la maladie.

 

Notre volonté :

– aider le grand public à mieux comprendre les signes et les symptômes de cette maladie afin de permettre une meilleure prise en charge des malades et réduire les conséquences dramatiques de cette infection,

– soutenir les parents endeuillés suite au décès de leur enfant,

– encourager les campagnes de vaccination.

 

Aujourd’hui « Méningites France-Association Audrey » participe et met en place plusieurs manifestations et évènements en France, comme à l’étranger en tant que membre et co-fondateur de la confédération mondiale sur les méningites (C.O.M.O).

 

L’association participe régulièrement à des groupes de travail avec d’autres associations concernées par le sujet.

 

Au cours de ces dernières années, avez-vous constaté des évolutions autour de la prise en charge de la méningite en France ?

 

Depuis la création de notre association, nous avons connu de nombreuses initiatives tant auprès des autorités sanitaires que des professionnels de santé, le Ministère de la santé ou la Direction Générale de la santé.

 

Nous avons moins de difficultés à nous faire entendre, à obtenir un rendez-vous, à organiser des réunions d’information pour le grand public ou des formations pour les étudiants en médecine ou en pharmacie.

 

Nos actions sont aujourd’hui reconnues, ce qui est très encourageant et nous dynamise dans la poursuite de nos efforts.

 

L’information est pour nous un élément clé. Les experts du domaine ainsi que notre expérience nous confirment que la connaissance sur la maladie et ses différentes formes, ses symptômes, son évolution demeure très parcellaire, à la fois dans le grand public mais également au sein d’une partie du corps médical.

 

C’est la raison pour laquelle l’association intervient au cours de formations, sur le modèle de la formation continue des professionnels de santé.

 

Elle participe également à des réunions d’informations pour les étudiants en médecine ou en pharmacie. Ceci d’autant plus qu’il est possible aujourd’hui de se protéger contre la méningite. L’information est vraiment indispensable.

 

Pourquoi avoir mis en place cette Journée Nationale de la Méningite tous les premiers samedi du mois d’octobre de chaque année ? Que représente-elle pour vous ?

 

Cette journée fête ses trois ans. Nous avons souhaité prendre date et fixer un rendez-vous régulier avec le grand public. Il s’agit au départ d’un projet modeste mais que l’association souhaite faire grandir, qu’elle souhaite accompagner à l’avenir à travers une communication plus large notamment sur internet et les réseaux sociaux. Pour permettre cela, « Méningites France-Association Audrey» collabore avec d’autres associations concernées par la méningite, comme l’association Petit Ange.

A l’occasion de la Journée Nationale de la Méningite 2012, quels messages souhaitez-vous faire passer au grand public ?

Il ne faut pas attendre d’être concerné par cette maladie pour s’informer. Il existe plusieurs formes de méningites, dont les formes bactériennes, les plus dangereuses et contre lesquelles il est possible de se protéger. La vaccination existe et est fortement recommandée, même si elle ne couvre pas toutes les formes de méningites.

Sachant que le méningocoque peut tuer un enfant en quelques heures, il est important d’en parler, de demander conseil à son médecin ou à son pédiatre, qui saura vous renseigner.

 

S’informer et informer peuvent sauver des vies. La méningite peut tuer en 24h, elle nous concerne tous.

 

Il existe plusieurs formes de méningites

La méningite bactérienne qu’est ce que c’est ?

 

Il existe plusieurs formes de méningites, les méningites virales (les plus fréquentes et le plus souvent begnines) et les méningites bactériennes qui sont les plus graves.

 

Les méningites bactériennes les plus fréquentes sont celles à pneumocoque et celles à méningocoque, les méningites à Haemophilus b ayant considérablement diminué depuis la vaccination.

 

Les méningites à méningocoque représentent près de la moitié des méningites bactérienne chez l’enfant (44%), l’autre moitié étant représentée par les méningites à pneumocoque {1,2}.!

 

Chacune de ces 3 bactéries possède une capsule qui détermine sa spécificité. Leur multiplicité explique la difficulté à mettre au point des vaccins. Concernant le pneumocoque, plus de quatre vingt-dix sérotypes capsulaires ont été identifiés.

 

Concernant, le méningocoque, les sérogroupes A,B,C,Y et W135 sont les plus répandus. En France, les sérogroupes principaux sont le B (72% des casen 2009) et le C (22% des cas en 2009) {3}.
La méningite bactérienne est une infection transmissible à début brutal, qui traduit une infection des méninges, c’est-à-dire de la membrane entourant le cerveau et la moelle épinière. Les méningites bactériennes sont particulièrement graves.

 

L’infection progresse rapidement et peut entraîner, parfois en moins de 24h, la mort (environ 10%) ou des séquelles physiques (amputation, surdité) et/ou neurologiques importantes, dans 20 à 30% des cas {3,4,5,6}.

 

Qui touche-t-elle ? Qui sont les populations particulièrement à risque ?

 

Leur transmission se fait par contact oral direct par des sécrétions oropharyngées (salive, gouttelettes lors de la toux ou d’un éternuement ou en embrassant une personne par exemple) de personne à personne.

 

La plupart des cas d’infection à méningocoques se produisent chez des personnes sans facteur de risque {5,6}. A tout moment une proportion de 10% de la population est porteuse de la bactérie sans manifester aucun symptôme quelle éliminera naturellement après l’avoir éventuellement transmise{3,5}. Heureusement moins de 1% des personnes contaminées développeront la
maladie.

Ce sont les nourrissons qui sont les plus à risque de méningites bactériennes en termes de fréquence et de gravité. Les autres pics de fréquence sont les adolescents et les jeunes adultes entre 15 et 24 ans pour les infections à méningocoque et les sujets âgés pour les infections à pneumocoque {3}.

 

Combien il y a-t-il de cas en France ? 

 

Les infections invasives à méningocoque sont des maladies à déclaration obligatoire. Ce qui n’est pas le cas des autres méningites. Leur surveillance permet d’estimer le nombre de cas annuels entre 500 et 800 {3}.

 

Ces cas s’accompagnent d’environ 65 décès par an {3}. Aujourd’hui, les infections à méningocoque sont endémiques en Europe. Elles suivent clairement une variation saisonnière; la majorité des cas se déclarant en hiver et au début du printemps {7}. Tandis que la plupart des cas sont sporadiques, des zones d’hyper-endémies peuvent exister {7,8,9}.

La surveillance de l’incidence des méningites à pneumocoque et à Haemophilus influenzae se fait grâce au réseau Epibac et depuis 2001 grâce à l’Observatoire national des méningites bactériennes de l’enfant dans la majorité des services de pédiatrie français {3}.

 

Elle permet d’évaluer le nombre de cas de méningites à pneumocoques par an à environ 200 chez l’enfant et une quinzaine de cas de méningites à Haemophilus influenzae.

 

Pourquoi est-ce une maladie grave ?

 

La peur que suscite la méningite est justifiée par son taux élevé de mortalité (10% en France), par leurs séquelles graves (20-30%, selon le germe) {3,4,5}, parfois même malgré une prise en charge rapide et un traitement antibiotique adapté et immédiat {5}.
Pourquoi faut-il en parler ?

Nous avons des moyens de protéger nos enfants contre certaines bactéries. Nous disposons de données récentes sur l’efficacité de la vaccination {3}. Malgré les succès des vaccins conjugués, la couverture vaccinale des vaccins méningocciques C demeure insuffisante en France.

 

En effet depuis 2010, le vaccin contre le méningocoque C est recommandé et remboursé à 65% pour tous les nourrissons à partir de 12 mois, les enfants et jeunes adultes jusqu’à 24 ans. Une seule dose est nécessaire.

 

Nous nous devons d’informer le grand public et particulièrement, les mères de famille qui sont en attente d’information sur ce sujet, comme l’a montré l’étude « Les mamans et la méningite ».

 

Parlez nous un peu de cette étude française réalisée auprès de mères de famille ? Quels sont les principaux messages à retenir ?

 

L’étude «Les mamans et la méningite» qui a été réalisée au printemps 2012 par la société IPSOS auprès de 500 mères d’au moins un enfant âgé de moins de 6 ans, montre que les mères sont très en attente d’information sur le sujet, les vecteurs plébiscités étant à la fois le pédiatre ou le médecin qui suit les enfants, et les campagnes grand public.

 

La maladie est perçue comme une maladie dangereuse, voire mortelle. Peu de mères sont en mesure de s’exprimer sur l’ensemble des symptômes associés à la méningite, sur l’existence des différentes formes de la pathologie, l’âge de survenue, le fait qu’il existe plusieurs vaccins complémentaires.

 

Les vaccins actuels contre la méningite sont encore mal connus. Les mères d’enfant(s) de moins de 6 ans se déclarent en attente en attente d’information sur la vaccination en général, et sur celle contre les méningites en particulier.
En dehors des résultats de cette étude, que souhaitez vous dire à l’occasion de cette Journée Nationale contre les Méningites ?

 

Les méningites bactériennes sont des maladies graves nécessitant une prise en charge en urgence. Elles sont responsables de décès dans environ 10 % des cas ou de séquelles graves.

 

Leur prévention par la vaccination est possible pour certaines d’entre elles.

Les méningites à Haemophilus b ont pratiquement disparu, les méningites à Pneumocoque ont diminué chez les enfants de moins de 2 ans et les méningites à méningocoque C ont diminué de plus de 80 % dans les pays qui vaccinent bien {10}.

Des candidats vaccins contre le méningocoque B actuellement en cours d’évaluation au niveau européen font naître de grands espoirs.

 

Références: 

 

{1} Bingen E, Levy, de la Rocque F et al. Bacterial méningitis in children : a french prospective study. Clin Infect Dis 2005 ;41 :1059-63 !
{2}Levy C, Taha MK, Bingen E, Cohen R et al. Méningites à méningocoques de l’enfant : résultats de l’observatoire ACTIV/GPIP. Archves de Pédiatrie 2012 ;19 :S49-S54!
{3} Direction Générale de la Santé-Comité Technique des Vaccinations. Guide des vaccinations, édition 2012.

{4}Pace D. Quadrivalent meningococcal ACYW-135 glkycocongugate vaccine for broader protection from infancy. Expert Rev Vaccines. 2009 May; 8(5)/529-42.
{5} Rosenstein NE et al. Meningococcal disease N ENgl J med 2001 ; 344 :1378-1388.
{6} World Health Organization. Meningococcal meningitis. Fact sheet N°141. December 2010.

{7} European Union Invasive Bacterial Infections Surveillance Network (EU-IBIS). Commission of the European Communities Programme on Community action on the prevention of AIDS and certain other communicable diseases. Invasive Neisseria meningitidis in Europe 2006.
{8} World Health Organization. New and Under-utilized Vaccines Implementation (NUVI),  Bacterial Meningitis (Accessed Septembre 2012).
{9} InVs : Le point épidémio | Cire Normandie et Cire Nord-Pas de Calais – Picardie – février 2011.
{10} Halperin SA, Bettinger JA, Greenwood B, Harrison LH, Jelfs J, Ladhani SN, McIntyre P, Ramsay ME, Sáfadi MA. The changing and dynamic epidemiology of meningococcal disease. Vaccine. 2012 May 30;30 Suppl 2:B26-36. Epub 2011 Dec 15.

 

Les premiers symptômes qui font penser aux signes de la méningite

Les premiers symptômes

 

Pourriez-nous nous rappeler quels symptômes doivent nous faire penser aux signes de la méningite, particulièrement chez le nourrisson ?

 

La méningite à méningocoque est difficile à diagnostiquer car les premiers symptômes dans les 4 à 8 premières heures ne sont pas spécifiques (fièvre, irritabilité, perte d’appétit, nausées, vomissements, somnolence, céphalées, douleurs dans les membres).

 

Ces premiers symptômes des infections invasives à méningocoque peuvent être trompeurs, notamment chez les petits enfants, même pour un professionnel de santé, car souvent non spécifiques et pouvant simuler un syndrome grippal.
Les symptômes sont d’autant moins spécifiques que l’enfant est plus jeune. La raideur de la nuque est souvent remplacée par une nuque trop molle chez le nourrisson. Ce dernier est grognon et fébrile, les mamans précisant souvent «il n’est pas comme d’habitude».

 

La fièvre est constante. Si les symptômes classiques: céphalées, vomissements, photophobie, raideur de nuque gardent toute leur valeur en particulier chez le grand enfant, il peuvent être plus trompeurs chez le nourrisson ou être précédés par d’autres signes {1,2}.

 

Les lésions cutanées (tâches rouges ou violacées), qui sont la bête noire du médecin, ne sont présentes que dans un tiers des cas seulement, mais il faut savoir les reconnaître (« test du verre » : prenez un verre transparent et pressez la paroi du verre sur la tâche. Si elle ne disparaît pas, il peut s’agir d’un purpura).

 

Tout doit être fait pour ne pas retarder le diagnostic et le traitement approprié pour sauver le patient.

 

Symptômes de la méningite chez le nourrisson et le tout-petit

Les symptômes peuvent apparaître dans le désordre, certains peuvent ne pas apparaître du tout

– fièvre, extrémités froides,

– anorexie, vomissements,

– hypotonie, apathie, somnolence,
– agité, n’aimant pas être pris dans les bras,
– pâleur, marbrures, tâches, rash,
– hyperventilation (respiration rapide), grognement,
– cri inhabituel, gémissement, tension de la fontanelle, raideur ou hypotonie de la nuque, photophobie
– convulsions ou équivalent

 

En présence de certains de ces symptômes, les parents doivent faire confiance à leur instinct et se rendre chez leur médecin ou à l’hôpital.

 

Comment peut on se protéger et protéger ses enfants contre la méningite?

En tant que pédiatre, que proposez-vous aux jeunes parents que vous recevez en consultation avec leur enfant?

La méningite bactérienne est une maladie infectieuse grave qui tue un enfant sur dix et entraine des séquelles pour un enfant sur cinq {2,3,4}. Les méningites bactériennes font partie des causes les plus importantes de mortalité et d’invalidité évitables dans les pays industrialisés. Leur traitement repose sur l’administration rapide d’antibiotiques.

 

Cette maladie touche les enfants et les adolescents mais la tranche d’âge la plus touchée est celle des enfants de moins d’un an. Cette information est mal connue du grand public et c’est notre rôle en tant que professionnel de santé d’en informer les parents.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la manière la plus efficace de les prévenir et de les contrôler est de recourir à la vaccination.

 

Des vaccins existent pour se protéger des infections à pneumocoques et des infections invasives à méningocoque causées par les sérogroupes A, C, W-135 et Y.

Mais le sérogroupe B, responsable de plus de 70% des infections invasives graves à méningocoque et 90% chez les nourrissons, reste un problème de santé publique majeur {3,5}.

 

Aucune innovation thérapeutique ou diagnostique n’a été faite dans la lutte contre cette infection ces dernières années. Pouvoir la prévenir sera une avancée majeure. Il n’existe pas pour le moment de vaccin contre ce sérogroupe, commercialisé, mais des candidats vaccins sont en cours d’évaluation au niveau européen.

 

Le premier vaccin contre la méningite à méningocoque B devrait être bientôt disponible en Europe et en France.

A l’occasion de la Journée Nationale contre les Méningites 2012, que peut-on faire pour informer le grand public ?

En effet, il faut informer le grand public, c’est essentiel. Une étude récente internationale, à laquelle j’ai participé, montre que les médecins jouent un rôle primordial dans l’implémentation des campagnes de vaccination par leur rôle de conseil et d’éducation auprès des patients.

 

La possibilité de protéger contre une maladie mortelle, comme la méningite, et de la prévenir sont les principaux moteurs du médecin pour recommander un vaccin pédiatrique.

 

Mais malgré les efforts des médecins, les 2/3 sont convaincus que des communications à large échelle auprès des parents, sur la gravité de cette maladie, serait un atout pour renforcer leur discours lorsqu’ils recommandent la vaccination, en générale et la vaccination anti-méningococcique, en particulier.

 

Quel message souhaitez-vous passer en tant que pédiatre aux parents ?

Améliorer la couverture vaccinale, parler de la maladie et des risques…La rentrée scolaire est particulièrement propice, lorsque les adolescents viennent chercher des certificats médicaux pour la pratique sportive.

 

Il est également très important de proposer la vaccination et de disposer de vaccins au cabinet conservés dans le réfrigérateur, afin de pouvoir vacciner l’enfant ou l’adolescent lors de la consultation.

 

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Méningite Virale

méningite Bactérienne

 

 

Références:

 

(1) Thompson, M.J. et al. (2006). Clinical recognition of meningococcal disease in children and adolescents. Lancet, 367(9508), 397-403.
(2) Rosenstein NE et al. Meningococcal disease. N Engl J Med. 2001 May 3; 344 (18):1378-88.
(3) Direction Générale de la Santé-Comité Technique des Vaccinations. Guide des vaccinations, édition 2012.

(4) Pace D. Quadrivalent meningococcal ACYW-135 glkycocongugate vaccine for broader protection from infancy. Expert Rev Vaccines. 2009 May; 8(5)/529-42.
(5) World Health Organization. Meningococcal meningitis. Fact sheet N°141.

(5) World Health Organization. Meningococcal meningitis. Fact sheet N°141. December 2010.

 

 

 

 

 

 

 

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