La laryngite : définition

 

La laryngite est une inflammation aiguë du larynx provoquée par une infection (virale ou bactérienne) ou éventuellement une allergie. La laryngite et l’œdème provoquent un rétrécissement du passage de l’air et une gêne respiratoire pouvant évoluer vers une quasi-asphyxie dans les formes graves. On distingue la forme glottique (qui survient au niveau de la glotte : on parle d’épiglottite) qui peut être gravissime par obstruction des voies aériennes et asphyxie et la forme sous-glottique, plus fréquente.

 

Risques et conséquences de la laryngite

 

La laryngite touche le plus souvent les enfants entre 1 et 6 ans. La laryngite aiguë sous-glottique est la plus fréquente chez l’enfant notamment le garçon, et est d’origine virale dans la majorité des cas. L’hiver est une période propice au développement des virus en cause.

L’épiglottite quant à elle est due dans 95 % des cas à Haemophilus ; sa fréquence a heureusement beaucoup diminué depuis la vaccination contre ce virus.

 

Causes et origines de la laryngite

 

Bactéries et virus provoquent une inflammation et une infiltration de la muqueuse laryngée. Les tissus gonflent, rétrécissant la filière laryngée et gênant le passage de l’air. Les agents en cause sont Haemophilus influenzae pour l’épiglottite et Myxovirus parainfluenzae pour les autres laryngites.

En cas d’allergie, les conséquences sont les mêmes mais le mécanisme est différent : l’inflammation n’est pas due à une infection mais à une réaction allergique antigèneanticorps.

 

Symptômes de la laryngite

La laryngite sous-glottique se manifeste souvent la nuit, et survient souvent au décours d’une rhinopharyngite banale. Le symptôme de gêne respiratoire s’installe progressivement ou brutalement avec modification de la voix (apparition d’une voix rauque ou enrouée). Des épisodes de toux asphyxiante peuvent compléter les symptômes. La fièvre est généralement peu élevée.

En cas d’épiglottite, le début est très brutalau niveau des symptômes : fièvre élevée (39-40 °C), teint altéré, difficultés respiratoires majeures. Il ne faut absolument pas allonger l’enfant mais le laisser en position assise en attendant les secours.

 

Laryngite – Prévention

Avec quoi ne faut-il pas confondre ?

La laryngite aiguë ne doit pas être confondue avec la laryngite chronique par inflammation chronique des cordes vocales ou du larynx. Cette inflammation est favorisée par le tabac, le climat et le surmenage vocal. Il ne faut pas méconnaître des lésions des cordes vocales, et une consultation ORL s’impose en cas de persistance d’une modification de la voix.

Il ne faut pas chez l’enfant confondre laryngite infectieuse et corps étranger avalé par mégarde. De même, un phénomène allergique, un asthme ou un reflux gastroœsophagien sont les diagnostics différentiels classiques.

Y a-t-il une prévention possible ?

La vaccination contre l’Haemophilus influenzae est conseillée pour prévenir l’épiglottite. La primovaccination à l’âge de 2, 3 et 4 mois et le rappel à 16-18 mois sont recommandés pour tous les enfants, en combinaison avec les vaccins diphtérique, tétanique, poliomyélitique et coquelucheux acellulaire. Un rattrapage vaccinal peut être effectué jusqu’à l’âge de 5 ans.

L’humidification de l’atmosphère améliore par ailleurs les symptômes en cas de laryngite déclarée : vapeur d’eau chaude et humide à respirer pendant 15 minutes (faire bouillir une casserole d’eau ou faire couler une douche à température maximale, porte et fenêtre fermées). La lutte contre la fièvre passe par de petits moyens, en association avec les médicaments prescrits : découvrir l’enfant, poser des compresses humides sur son front, le faire boire suffisamment, baisser la température des pièces.

 

Laryngite – Préparer sa consultation

 

À quel moment consulter ?

En cas de signes de gravité, un appel urgent au SAMU Centre 15 est nécessaire. Ces signes sont : respiration de plus en plus difficile, toux absente (asphyxie), coloration bleutée des lèvres, balancement du thorax ou de l’abdomen…
En règle générale, toute difficulté respiratoire chez un enfant doit motiver une consultation urgente.

 

Que fait le médecin ?

En cas de signes de gravité extrême, l’oxygénation est une priorité, parfois grâce à une intubation trachéale et une hospitalisation en réanimation. Pour l’épiglottite, le traitement repose sur les antibiotiques et il faut à tout prix s’abstenir d’allonger l’enfant avant l’arrivée en service spécialisé.

Pour la laryngite aiguë, et en l’absence de détresse, le médecin précise l’interrogatoire (évolution des signes, fièvre, corps étranger…) et procède à l’examen clinique (auscultation, ganglions…). Le diagnostic est en général clinique devant des signes de « viroses respiratoires » (nez qui coule, toux, fièvre modérée…). Le traitement consiste à réaliser des aérosols, prescrire des corticoïdes et humidifier l’air. En cas d’échec, antibiotiques et hospitalisation sont nécessaires.

 

Comment préparer ma prochaine consultation ?

En cas de persistance de la fièvre ou d’apparition d’autres symptômes ou majorations, il est urgent de reconsulter un médecin ou d’appeler le SAMU Centre 15. Tous les irritants (tabac en particulier) doivent être éliminés.

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à retenir

 


 

Information sur la laryngite

La laryngite aiguë survient le plus souvent au cours des infections épidémiques virales des voies aériennes pendant l’hiver ou au début du printemps. Chez l’enfant, elle peut mettre rapidement en jeu le pronostic vital et constitue donc une urgence.

 

 

 

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