Définition des muscles ischio-jambiers

 

Les muscles ischio-jambiers sont situés en arrière de la cuisse (partie supérieure de la jambe) et regroupent trois muscles : biceps fémoral, demi-tendineux et demi-membraneux. Ce groupe musculaire participe à la flexion de la jambe au niveau du genou, et à l’extension de la jambe au niveau de la hanche.

 

Définition de l’élongation musculaire

L’élongation musculaire du muscle ischio-jambier est une déchirure du muscle qui concerne quelques fibres seulement ; la déchirure (ou claquage) quant à elle concerne un plus grand nombre de fibres. On distingue trois niveaux de déchirure du muscle ischio-jambier, jusqu’à la rupture complète.

 

 

Risques et origines des déchirures ou élongations du muscle ischio-jambier

L’élongation, ou même la déchirure du muscle ischio-jambier, surviennent habituellement lors de l’extension du genou avec une contraction subite du muscle. Cette blessure est courante dans le cadre d’un exercice sportif et un échauffement insuffisant peut la favoriser ; 90% des accidents musculaires concernent les membres inférieurs, et notamment l’élongation ou la déchirure du muscle ischio-jambier.

 

 

Causes des déchirures ou élongations de la cuisse

Les muscles ischio-jambiers permettent de marcher, courir ou sauter. Pour que ces actions se réalisent correctement, il faut une coordination et une régulation régionale de tous les muscles, tendons et articulation aboutissant au mouvement.
Les accidents musculaires peuvent se produire en cas de mise en défaut de cette régulation. L’élongation du muscle ischio-jambier survient par exemple lorsque le genou s’étend et que le muscle est subitement contracté. La contraction musculaire puissante, avec l’étirement simultané et à grande vitesse, génère deux forces antagonistes responsables d’une élongation, voire d’une déchirure. L’élongation correspond à des micro déchirures musculaires par dépassement de l’élasticité des fibres.
Un choc direct sur le muscle peut également provoquer une lésion du muscle.

 

 

Elongation – Prévention

Comment cela se manifeste-t-il ?

L’élongation a lieu au cours de l’exercice et se manifeste par une douleur modérée en arrière de la cuisse. Il s’agit d’une impression d’étirement du muscle mais la douleur n’empêche pas de poursuivre l’effort.
La déchirure de niveau 1 provoque une douleur plus importante au niveau du muscle situé en arrière de la cuisse : le muscle est douloureux au toucher, mais pas contusionné.

La déchirure de niveau 2 provoque également une douleur à l’exercice, avec une contusion (ecchymose visible au bout de plusieurs heures) à l’endroit où les fibres musculaires sont déchirées.

Enfin, une déchirure de niveau 3 correspond à une rupture des fibres musculaires. La douleur est associée à un claquement dans la cuisse obligeant à arrêter l’effort.

 

 

Avec quoi ne faut-il pas confondre ?

 

Il ne faut pas confondre élongation du muscle ischio-jambier avec une simple courbature. La douleur liée à une élongation intervient pendant l’exercice, contrairement à la courbature qui survient après l’effort. La douleur de l’élongation disparaît après l’effort et réapparaît au cours des exercices suivants.

 

 

Y a-t-il une prévention possible ?

La prévention des blessures musculaires repose sur une bonne hygiène de vie, avec une alimentation équilibrée et la lutte contre le surpoids, pour éviter une contrainte sur les muscles.

Les entraînements sportifs doivent être progressifs et fonction de votre condition physique. L’équipement doit être adapté pour corriger par exemple les défauts d’appui éventuels avec de bonnes chaussures. Surtout, l’échauffement progressif des muscles et tendons (10 minutes) est fondamental avant et après l’activité physique : une séance d’étirements, alternant tension maintenue puis relâchement, permettent une meilleure récupération.

Idéalement, les conseils d’un entraîneur professionnel permettent de parfaire la technique, et de faire la chasse aux mouvements ou comportements dangereux.

Elongation – Consultation

À quel moment consulter ?

 

Lors de l’apparition d’une douleur lors d’un exercice physique, il est impératif d’arrêter l’activité en cours pour ne pas aggraver les lésions. Il faut refroidir et comprimer le muscle.
Le repos sportif doit être poursuivi plusieurs jours ; une consultation médicale s’impose pour déterminer l’étendue des dégâts et envisager de la kinésithérapie.
Dans les cas d’élongation grave et déchirure complète du muscle, une prise en charge immédiate, en urgence, est nécessaire.

 

Que fait le médecin ?

Le médecin confirme le diagnostic d’élongation ou de déchirure du muscle ischio-jambier cliniquement (palpation, inspection visuelle). L’examen clinique permet aussi d’éliminer une autre cause (rupture du tendon, fracture ou arrachement osseux).
L’échographie est l’examen complémentaire qui permet de préciser la localisation et la nature exactes de la lésion musculaire.
Le traitement dépend de la gravité de l’atteinte. La phase aiguë comporte un glaçage (pour soulager la douleur et diminuer l’inflammation), le repos, ainsi que la compression du muscle. Certains médicaments antidouleur ou anti-inflammatoires sont parfois prescrits dans cette phase.
La période de réadaptation (après quelques jours) comporte de la physiothérapie/kinésithérapie.
La chirurgie quant à elle concerne les ruptures musculaires complètes.

 

 

Comment préparer ma prochaine consultation ?

 

L’activité sportive et la sollicitation musculaire doivent être reprises seulement quand toute douleur a disparu, et que la force et la mobilité sont redevenues normales. Une reprise prématurée entraîne un risque de rechute important. De même, il ne faut pas masser ou appliquer une source de chaleur sur le muscle atteint. Cela peut aggraver la douleur, les lésions et provoquer saignement.

 

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à retenir

 


L’élongation et la déchirure du muscle ischio-jambier sont des blessures musculaires fréquentes. Un échauffement rigoureux avant la pratique sportive permet d’éviter la plupart de ces accidents musculaires. En cas de blessure, l’arrêt de l’exercice s’impose, de même qu’une consultation médicale pour évaluer les lésions qui ne doivent pas être négligées sous peine de récidives ou de douleurs chroniques.

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