Définition de l’hyper-cholestérolémie

Le cholestérol est un composant essentiel des cellules et de la fabrication de certaines hormones ; le cholestérol est donc indispensable à la vie. Son excès dans le sang ou hypercholestérolémie conduit en revanche à des effets négatifs sur la santé, notamment à la formation de plaques sur la paroi des artères : c’est l’athérosclérose responsable de maladies cardio-vasculaires (infarctus, accident vasculaire cérébral…).
Les taux normaux de cholestérol s’apprécient en fonction des dosages sanguins et des facteurs de risque cardio-vasculaire.

 

Risques et origines du cholestérol

L’excès de cholestérol participe au développement des maladies cardio-vasculaires, première cause de mortalité et de handicap dans les pays développés.

(voir Prise en charge thérapeutique du patient dyslipidémique à l’adresse : http://afssaps.sante.fr/pdf/5/rbp/dysreco.pdf)

 

À ce titre et aux côtés des autres facteurs de risque cardio-vasculaire contre lesquels il convient de lutter (tabagisme, inactivité physique, stress, diabète, hypertension artérielle, surpoids…), l’hypercholestérolémie représente en France et dans le monde un enjeu majeur de santé publique.

 

Causes et mécanismes du cholestérol

Le cholestérol est produit par le foie et apporté par l’alimentation (aliments d’origine animale, mais aussi certains aliments d’origine végétale riches en acides gras saturés). En fonction des apports alimentaires, le foie adapte sa production pour maintenir un taux de lipides sanguins dans les limites normales. Les apports alimentaires en excès mais aussi la génétique jouent un rôle dans cet équilibre qui peut se rompre, causant l’hypercholestérolémie.

 

Symptômes et signes de l’hyper-cholestérolémie

L’excès de cholestérol dans le sang reste très longtemps silencieux. Ce n’est qu’au bout de plusieurs années, quand les artères sont obstruées, que les premiers symptômes apparaissent comme les douleurs à la poitrine (angine de poitrine), aux membres inférieurs (artérite) ou encore un accident vasculaire cérébral.

Le seul moyen de connaître son taux de cholestérol est de réaliser un bilan lipidique grâce à une prise de sang.

 

Cholestérol et hyper-cholestérolémie, Prévention

Avec quoi ne faut-il pas confondre ?

Il ne faut pas confondre l’hypercholestérolémie liée aux habitudes de vie, notamment alimentaires et la forme familiale, héréditaire, appelée hypercholestérolémie familiale qui touche 10 millions de personnes dans le monde.

Par ailleurs, il existe un « bon » et un « mauvais » cholestérol : les HDL (high density lipoproteins : lipoprotéines de haute densité) entraînent le cholestérol vers le foie et ont un effet « nettoyant » dans les vaisseaux sanguins ; les LDL (low density lipoproteins : lipoprotéines de faible densité) l’entraînent sur les parois des artères.

 

Y a-t-il une prévention possible ?

Le traitement diététique est fondamental. Il repose sur une limitation de l’apport en acides gras saturés (graisses d’origine animale comme les viandes grasses, les produits laitiers gras), une augmentation de la consommation en acides gras polyinsaturés oméga 3 (poissons), une augmentation de la consommation de fibres et de micronutriments naturellement présents dans les fruits, légumes et produits céréaliers et une limitation du cholestérol alimentaire (beurre, charcuteries, fromages, crème fraîche…).
Une prise en charge des facteurs de risque associés est nécessaire : cesser de fumer, équilibrer un diabète de type 2, limiter l’hypertension artérielle, réduire sa consommation d’alcool et lutter contre la sédentarité.

 

Cholestérol et hyper-cholestérolémie Préparer sa consultation

À quel moment consulter ?

Seul le dépistage permet de détecter un excès de cholestérol. Ce dépistage, réalisé à partir d’une prise de sang à jeun, repose sur l’EAL (exploration d’une anomalie lipidique), qui détermine les concentrations de cholestérol total, triglycérides, HDL-cholestérol et LDL-cholestérol. Tous les adultes doivent être dépistés mais il n’est pas justifié de répéter ce bilan plus d’une fois tous les 5 ans lorsqu’il est normal et en l’absence d’éléments médicaux nouveaux (prise de poids, essoufflement, douleurs dans la poitrine à l’effort, etc.).

En cas de douleurs à la poitrine, de douleurs dans les jambes à la marche ou de signes d’accident vasculaire cérébral (paralysie, perte de la vision même transitoire…), il est indispensable de consulter en urgence (SAMU Centre 15).

 

Que fait le médecin en cas d’excès de cholestérol ?

À partir du bilan sanguin et des autres facteurs de risque cardio-vasculaire, le médecin peut évaluer le risque global et décider d’un traitement. La mesure de la glycémie à jeun (taux de sucre) est réalisée de façon systématique et d’autres examens complémentaires le sont en fonction des patients (électrocardiogramme…).
Le traitement diététique est le premier des traitements. Il est toujours associé à des conseils d’activité physique régulière, comme par exemple, la marche rapide quotidienne pendant 30 minutes. S’il est insuffisant au bout de 3 mois, des médicaments dits hypolipémiants peuvent être ajoutés.

 

Comment préparer ma prochaine consultation ?

L’équilibre alimentaire joue un rôle prépondérant. Dès lors, il peut être important de noter les aliments consommés lors d’une semaine-type par exemple pour corriger les mauvaises habitudes et déterminer avec votre médecin le meilleur régime à adopter.

 

 

 

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à retenir


Informations sur le cholestérol

Les maladies cardio-vasculaires représentent l’ennemi public numéro 1 dans les pays industrialisés. Dépister l’excès de cholestérol fait partie intégrante de l’arsenal de prévention pour réduire la mortalité.

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