C’est une étude qui pourrait donner de précieuses indications sur l’immunité des personnes qui ont contracté le Covid-19. Des chercheurs de la Public Health England
ont révélé ce jeudi que les soignants qui ont déjà eu la maladie sont en très grande majorité protégés contre une réinfection pendant au moins cinq mois.
Les résultats dévoilés par les scientifiques de l’agence de santé publique britannique n’ont pas encore été relus par leurs pairs mais sont déjà salués par des experts indépendants. Au total, les
chercheurs ont recruté près de 20.800 soignants pour mener à bien leurs observations.
We’ve published the first results of our SIREN study looking at reinfection rates of #COVID19.
We regularly tested over 20,000 healthcare workers for COVID-19 infection & antibodies to see if people who’ve had the virus before are likely to get it again.https://t.co/VMFBV7skwF
— Public Health England (@PHE_uk) January 14, 2021
Protégés à 83 %
Les travailleurs du secteur de la santé volontaires ont été régulièrement testés entre les mois de juin et novembre dernier. Certains faisaient même partie du personnel en première ligne pour prendre en charge les patients atteints par le coronavirus dans les hôpitaux.
Parmi les 6.614 soignants qui ont été positifs au coronavirus, seulement 44 auraient été réinfectées par le virus alors qu’ils présentaient déjà des anticorps au cours d’une période de cinq mois. Par rapport à ceux qui n’avaient pas encore été exposés au Sars-CoV-2, cela représente une protection de 83 %.
Une transmission toujours possible
Les anticorps empêcheraient donc en grande majorité les soignants d’être réinfectés. « Cette protection n’est pas totale et nous ne savons pas encore combien de temps elle dure », nuance l’auteure principale de l’étude. D’après des données préliminaires recueillies par les chercheurs, les personnes protégées pourraient toujours transmettre le virus.
Les conclusions des chercheurs sont quand même encourageantes. Elles suggèrent que les taux de protection conférés par une infection naturelle « sont comparables à ceux des vaccins contre le Covid-19 », décrypte Julian Tang, professeur honoraire de virologie à l’université de Leicester.