Tester jusqu’à un million d’enfants et d’enseignants par mois, c’est ce qu’annonce le ministre de la Santé, Olivier Véran, jeudi 14 janvier. « Nous avons monté un protocole qui vise à dépister jusqu’à un million d’enfants et d’enseignants par mois, ce qui est énorme. En descendant le dépistage jusqu’à l’âge de 6 ans, partout là où ça fait sens », a souligné le ministre lors d’un déplacement à Metz.
« Ce qu’on sait à date, c’est que le virus paraît plus contagieux effectivement chez les enfants. C’est ce qu’on voit en Angleterre. Sans que l’on ait plus de cas graves, en tous cas proportionnellement », a-t-il toutefois précisé. Il a expliqué que le gouvernement surveille « étroitement » ce variant et que, « si la situation devait évoluer et que nous avions une augmentation de la part du variant (…) anglais, nous pourrions nous poser des questions » sur une éventuelle fermeture des écoles. « Mais, à ce stade, la Société française de pédiatrie a été très claire à ce sujet hier (mercredi) matin en appelant à maintenir ouvertes les écoles », a souligné le ministre.
Dépister très vite
Le professeur Jean-François Delfraissy, président du conseil scientifique, avait défendu mercredi sur France Info cette « surveillance de type dépistage ciblé au niveau des écoles et des enseignants » pour « se rendre compte du pourcentage que représente le mutant anglais ». « On pense que les données anglaises sur la pénétration du mutant anglais dans les écoles ne sont pas suffisamment claires pour nous pousser à fermer les écoles en France », a-t-il expliqué en soulignant que ce mutant « n’est pas plus grave chez les enfants ».
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Les écoles doivent rester ouvertes avec « un certain nombre de mesures de surveillance beaucoup plus strictes que jusqu’à maintenant » : « Il faut pouvoir dépister très vite les cas et identifier très vite s’il s’agit d’un mutant anglais ou pas » afin de « prendre une décision très rapide de fermeture de classe, voire de collège, si nécessaire. » Le Premier ministre Jean Castex avait expliqué le 7 janvier qu’il faudrait « vraiment que la situation sanitaire soit gravissime pour fermer des écoles » car les conséquences sont « absolument dramatiques ».