Le constructeur, qui ambitionne de réduire ses émissions de CO2 de 50% d’ici 2050, vise une commercialisation de ses camions électriques à hydrogène à la fin de la décennie.
C’est une première mondiale. Volvo Trucks a testé sur la voie publique ses camions électrique à pile à combustible propulsés à l’hydrogène.
« Les essais ont été effectués en Suède dans des conditions climatiques assez extrêmes », explique sur BFM Business Jérôme Flassayer, directeur électromobilité des énergies alternatives de Volvo Trucks France. Malgré tout, « les essais se sont très bien déroulés ».
Volvo Trucks affirme que ses camions électriques « seront particulièrement adaptés aux longs trajets et aux situations dans lesquelles il n’est pas possible d’utiliser uniquement des batteries, par exemple, dans les zones rurales dépourvues d’infrastructures de recharge ».
Mise sur le marché à la fin de la décennie
Pour le constructeur, l’objectif est surtout de « réduire (son) empreinte carbone », assure Jérôme Flassayer. De fait, les camions à hydrogène « ne rejettent que de la vapeur d’eau », souligne-t-il, rappelant que Volvo Trucks souhaite réduire « de 50% (ses) émissions de CO2 en 2050 ».
Le camion électrique à hydrogène de Volvo est encore dans une phase de développement qui devrait durer quelques années. Le constructeur table sur une mise sur le marché dans la seconde moitié de la décennie, avec six modèles produits en série, « aux alentours de 2027-2028 », estime Jérôme Flassayer.
Une usine adaptée en Suède
Pour ce faire, Volvo a adapté le fonctionnement de son usine de Göteborg, en Suède. « Sur la ligne de production, on utilise le même personnel et les mêmes équipements mais au lieu de placer un moteur diesel, on place un module électrique », explique la vice-présidente des opérations, Sandra Finer.
Le constructeur ambitionne de vendre 50% de camions zéro émission d’ici 2030 et 100% d’ici 2040. Ils ne représentent pour l’heure qu’1 ou 2% du marché. Mais le responsable de la branche « camions » de Volvo se veut pourtant optimiste.
« Ça a vraiment commencé à décoller dans le nord de l’Europe et en Amérique du nord. Maintenant ça se déplace vers le sud en Europe, mais aussi d’autres marchés en Afrique, en Australie, au Brésil, pays par pays », note Roger Alm.
Reste un obstacle majeur : le prix. Un poids lourd électrique coûte actuellement deux à trois fois plus cher qu’un diesel.
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