vers une hausse du prix des voitures avec la norme Euro 7?

Cette norme doit durcir les restrictions concernant les émissions de polluants des véhicules. Le lobby des constructeurs avertit ce mardi sur la hausse des coûts et donc des prix pour la respecter.

La future norme Euro 7, en cours de discussion, pourrait pousser les constructeurs à renchérir leurs véhicules d’encore 2000 euros en moyenne, a estimé mardi le nouveau président de l’Association européenne des constructeurs (ACEA), Luca de Meo.

Le directeur général de Renault a mené une charge mardi contre la norme Euro 7, en cours de discussion après sa présentation par la Commission européenne en novembre 2022, pourtant déjà jugée très favorable au secteur par les défenseurs de l’environnement.

Bruxelles propose notamment de rendre les tests d’émissions des véhicules plus conformes aux conditions réelles de conduite et de fixer des limites à l’émission de particules provoquée par l’usure des freins et des pneus.

La norme Euro 7, applicable à partir de 2025, réduirait de 35% les émissions d’oxydes d’azote (NOx) des voitures particulières et des utilitaires légers par rapport à la norme précédente Euro 6, selon la Commission.

+2000 euros en moyenne selon la filière

Les constructeurs, déjà secoués par la révolution électrique, veulent une norme a minima pour ces motorisations thermiques amenées à disparaître en 2035.

Une norme actée selon le plan de la Commission renchérirait les voitures de 2000 euros en moyenne pour les acheteurs, et pourrait réduire le marché européen, déjà mal en point, d’encore 7 à 10%, selon Lucas De Meo, qui effectuait lors d’une conférence de presse à Bruxelles.

« Les gens garderont leur voiture plus longtemps et achèteront des voitures d’occasion au lieu de voitures neuves », a décrit le président de l’ACEA.

Selon le commissaire au Marché intérieur Thierry Breton, ce surcoût serait seulement de « 100 à 150 euros par véhicule ».

Délais trop courts pour Renault

L’industrie automobile pourrait enregistrer un bien meilleur rapport coût/bénéfices en « réorientant l’énorme investissement demandé par Euro 7 vers une accélération de l’électrification, des voitures électriques moins chères, ou des carburants moins polluants », selon le président de l’ACEA.

« Les délais sont trop courts, les conditions sont trop larges: chez Renault, elles pourraient conduire à la fermeture de quatre usines à court terme », a menacé Lucas De Meo.

L’ACEA a en revanche apporté son soutien au « pacte vert » européen pour l’industrie, vu comme une « réponse à l’IRA », le plan de subventions massives des États-Unis à leur industrie. Le texte sur les matières premières critiques (des terres rares au lithium) est également très attendu par l’industrie.

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