Une proposition de loi a été déposée par la sénatrice nordiste Audrey Linkenheld le 11 février afin d’interdire la conduite des voitures surpuissantes aux jeunes dont le délai probatoire du permis n’est pas expiré.

Faut-il interdire la conduite de voitures surpuissantes aux jeunes conducteurs? Une proposition de loi en ce sens a été déposée au Sénat le 11 février par la sénatrice nordiste Audrey Linkenheld (groupe socialiste).

Elle vise à interdire la vente, cession, location ou mise à disposition de voitures surpuissantes aux conducteurs inexpérimentés, c’est-à-dire les conducteurs dont le délai probatoire du permis n’est pas expiré, soit 3 années après l’obtention du permis, ou 2 années en cas d’apprentissage anticipé de la conduite.

Le fait de vendre, céder, louer ou mettre à disposition ce type de véhicule serait puni d’une contravention de cinquième classe, soit 1.500 euros d’amende.

Répétition de faits dangereux

L’initiative est inspirée par Franck Gherbi, maire d’Hellemmes, à côté de Lille, qui a constaté la répétition de faits dangereux, que ce soit dans sa commune et ailleurs. Elle intervient après le décès à Lille, le 8 février, d’une étudiante de 23 ans fauchée par une voiture qui roulait à plus de 100km/h dans une zone limitée à 30. Le conducteur, âgé de 18 ans, avait loué une Volkswagen Golf R, d’une puissance de 333 chevaux. Il a été mis en examen pour homicide involontaire aggravé et placé sous contrôle judiciaire.

Selon la proposition de loi, « ces dernières années, nos villes font face à une inquiétante augmentation des comportements routiers à risque, en particulier au moyen de voitures surpuissantes ».

Ces véhicules qui sont « facilement accessibles à un public de conducteurs inexpérimentés, et de ce fait parfois peu préparé à gérer leur puissance » selon la proposition de loi.

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La proposition de loi dispose que « l’enthousiasme » du jeune conducteur peut « rapidement se transformer en imprudence » et ainsi devenir « une menace ».

« C’est sans doute le meilleur moyen de faire prendre conscience à ceux qui sont tentés d’utiliser ces voitures pour se faire plaisir, se pavaner et s’amuser entre amis », explique Audrey Linkenheld à BFMTV.

Ce texte de loi ne devrait pas concerner le sport mécanique en pratique sportive.

Mais le texte n’est pas suffisant pour Philippe Colombani, ancien président de l’Unis, ancien moniteur d’auto-école. Selon lui, il faut insister sur deux choses: « la limitation en rapport poids puissance et pas seulement en puissance, et un volet criminalisation des accidents de la route ».

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