Une pétition et une marche blanche ont été lancées dans l’Aube pour tenter de sauver le sanglier Rillette, menacé d’euthanasie puisqu’en tant qu’animal sauvage, sa détention par un particulier est prohibée.
Les habitants se mobilisent pour sauver Rillette. Après une pétition qui a récolté près de 170.000 signatures, une marche blanche est organisée le 11 janvier 2025 par l’Association des commerçants de la ville de Chaource (Aube) afin d’éviter l’euthanasie au sanglier d’Élodie, selon nos confrères de France 3. Celle-ci aura lieu à partir de 14 heures place de la Fontaine.
L’animal a été adopté par Élodie alors qu’il n’était qu’un simple marcassin en avril 2023. Mais Rillette, qui pesait à l’époque 3kg, a depuis bien grandi et est devenu un sanglier adulte d’une centaine de kilos. Aujourd’hui, il est menacé d’euthanasie car selon la loi, la détention d’un animal sauvage à domicile est strictement prohibée.
Un bras de fer avec les autorités
Depuis plusieurs mois, la propriétaire de Rillette a donc entamé un bras de fer avec les autorités, car les services de la DDETSPP (Direction départementale de l’emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations) et de l’Office français de la biodiversité (OFB) lui ont annoncé vouloir euthanasier la laie pour des raisons de sécurité, ou bien la relâcher dans la nature, ce qui serait aussi la condamner, l’animal n’étant plus adapté à la vie sauvage.
Face à sa situation, la propriétaire de Rillette a reçu de nombreux messages de soutien à travers le monde. Parmi eux, celui de la célèbre défenseuse des animaux, à savoir l’actrice Brigitte Bardot. « Quels sont les monstres qui demandent son euthanasie? Ça me dégoûte du mot ‘humain’. Ce petit animal a le droit de vivre, c’est même un devoir elle est innocente elle! L’euthanasie est un crime! On est gouvernés par des assassins », a-t-elle écrit sur les réseaux sociaux.
La procureure de Troyes, elle, a répété dans un communiqué le 17 décembre que la détention d’un sanglier, « espèce non domestique, est irrégulière ». « Ainsi, un sanglier directement prélevé dans la nature n’a pas d’origine licite et ne peut pas en disposer ». Le maire de Charleville-Mézières Boris Ravignon a de son côté proposé que sa commune accueille Rillette, alors qu’il avait déjà fait l’effort de trouver un enclos à un autre sanglier, baptisé Toto.
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