Le gouvernement a précisé que l’enveloppe réduite pour le bonus écologique serait « strictement limitée » à 700 millions d’euros. La prime à la conversion sera bien abandonnée, sauf pour les utilitaires légers électriques.
Le flou règne encore sur la nouvelle version du bonus écologique. Le décret reste attendu « dans les prochains jours », a indiqué ce jeudi 28 novembre un porte-parole du gouvernement, avec une application au lendemain de sa publication. Soit un coup de rabot important, et donc a priori imminent, sur la principale aide à l’achat sur une voiture électrique neuve en France.
Montants en forte baisse confirmés
Le montant de la subvention dépend de la part fiscale de chaque foyer. Ils pourront toucher 4.000 euros jusqu’à 16.300 euros par part (déciles 1 à 5), 3.000 euros jusqu’à 26.200 euros par part (déciles 6 à 8), et 2.000 euros au-dessus de 26.200 euros par part (déciles 9 et 10), soit la majorité des acheteurs de voitures électriques.
En 2024, les particuliers pouvaient bénéficier d’une aide d’au moins 4.000 euros (sans conditions de revenus) et jusqu’à 7.000 euros de bonus écologique.
Une enveloppe « strictement limitée »
Le gouvernement a précisé ce jeudi que l’enveloppe dédiée à ce bonus écologique serait « strictement limitée » à 700 millions d’euros pour 2025. Que se passera-t-il une fois ce montant atteint? Des subventions qui pourraient être encore revues à la baisse, voire arrêtées.
« Le gouvernement souhaite veiller au respect strict de l’enveloppe budgétaire allouée », dans un « contexte budgétaire difficile » et après avoir constaté des dépassements au cours des dernières années, a précisé le cabinet du ministère de l’Industrie au cours d’une conférence de presse.
Si elle doit encore être validée par le Parlement, l’envoloppe consacrée dans le budget 2025 aux aides à l’achat est de 700 millions d’euros, dont une dizaine de millions fléchés vers les véhicules d’occasion électriques et le rétrofit.
Une aide a priori préservée pour les utilitaires
Le dispositif de prime à la conversion sera bien supprimé. En revanche, le gouvernement compte maintenir une aide pour les utilitaires légers électriques, une subvention qui semblait menacée ces derniers jours.
Le montant de l’aide pour ces véhicules professionnels n’est toutefois pas encore connu. Elle sera financée par les certificats d’économie d’énergie (CEE), qui ne dépendent pas du projet de loi de finances.
Ce sera aussi le cas pour le leasing social, qui sera reconduit au deuxième semestre, avec ce financement via les certificats d’économie d’énergie.
Un leasing social fortement réduit?
Si le gouvernement se félicite du « succès rencontré » par le leasing social, son coût reste impressionnant avec 650 millions d’euros pour 50.000 dossiers et des voitures électriques subventionnées avec un reste à charge pour les personnes éligibles qui pouvait atteindre 50 euros par mois.
Mais, sur le nouveau dispositif, le gouvernement évoque seulement 300 millions d’euros pour ce leasing social, mais aussi les utilitaires. De quoi maintenir la promesse d’un soutien à hauteur d’un milliard d’euros sur 2025, en cumulant cette enveloppe avec celle du bonus écologique, contre 1,5 milliard cette année. Mais ces dispositifs seront forcément bien moins généreux.
L’enveloppe de 700 millions d’euros du bonus écologique doit permettre de financer environ 200.000 voitures 100% électriques, prévoit le gouvernement. Sur les 10 premiers mois de 2024, il s’est vendu près de 240.000 modèles zéro émission en France.
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