L'affiche de la campagne d'information lancée en ce début 2025 par le ministère des Transports concernant les airbags Takata chez une vingtaine de constructeurs.

Les automobilistes ultra-marins sont invités par le ministère des Transports à faire changer leurs airbags de la marque japonaise. Une campagne d’information qui va bien au-delà de Citroën.

Mieux informer les consommateurs et les inciter à faire réparer leurs véhicules s’ils sont concernés, c’est le but de la campagne lancée par le ministère des Transports concernant les voitures équipés d’airbags Takata.

Ces airbags sont installés sur des voitures produites entre 1998 et 2019 et peuvent s’avérer défectueux, occasionnant des blessures graves voire mortelles au conducteur et au passager avant. « Pour des raisons d’humidité et de chaleur, les véhicules circulant dans les départements et régions d’outre-mer sont plus exposés à ce risque », peut-on lire dans la campagne d’information gouvernementale. Cette campagne concerne les automobilistes des départements et territoires d’outre-mer, les airbags étant en effet particulièrement affectés par un temps chaud et humide.

L’affiche de la campagne d’information lancée en ce début 2025 par le ministère des Transports concernant les airbags Takata chez une vingtaine de constructeurs. © Ministère des Transports

Depuis 2016, au moins 15 personnes ont été tuées par l’airbag de leur voiture en France, dont 14 en outre-mer, selon une enquête de la cellule investigation de Radio France.

Différentes campagnes avaient déjà été lancées dont celle de Citroën qui avait causé beaucoup de critiques. Le ministère des Transports recense au total près d’une vingtaine de marques de véhicules concernées par ces différentes campagnes de rappel, dont Audi, Mercedes ou encore Opel ou Volkswagen. La campagne de chaque constructeur est recensée sur ce site avec la procédure à suivre pour les propriétaires.

Prise en charge à 100%

Afin de savoir si votre véhicule est concerné, il faut se munir du numéro d’identification du véhicule (VIN). Ce numéro unique de 17 caractères se trouve sur la carte grise, à côté de la lettre E, sur le tableau de bord côté conducteur ainsi que sur le carnet d’entretien/garantie ou sur la plaque constructeur sur le pare-brise.

Il faut ensuite se rendre sur le site du constructeur automobile, qui offre une plateforme dédiée. En entrant le VIN, l’automobiliste prend connaissance de la situation de son véhicule. Si ce dernier est concerné, « Contactez immédiatement un réparateur/garagiste de la marque pour planifier la réparation de votre véhicule », souligne la campagne d’information.

L’intervention et le remplacement des airbags sont pris en charge à 100% par le constructeur. Il est également recommandé de respecter les préconisations de celui-ci.

Une décennie de rappels

« Si votre véhicule fait l’objet d’une demande d’arrêter de circuler par le constructeur (stop drive), contactez le constructeur de votre véhicule ou un réparateur/garagiste de la marque pour trouver une solution adaptée », est-il notifié afin d’éviter d’utiliser son véhicule pour se rendre à la réparation. Des solutions de mobilités alternatives peuvent être proposées. Mais cela reste au bon vouloir des différents constructeurs.

Si le rappel est « indispensable », il n’est toutefois pas rendu obligatoire. « En cas de non remplacement, vous prenez un risque pour votre sécurité, celle de vos passagers, et celles des autres usagers de la route », appuie la campagne d’information.

Le défaut de ces airbags est connu depuis plus de dix ans. De nombreux Etats, comme la Chine, la Corée, le Japon ou encore l’Australie ont imposé des mesures de rappel aux constructeurs. Ces derniers ont aussi lancé certaines mesures, dont certaines assez drastiques comme le « stop drive » chez Citroën, un courrier envoyé aux automobilistes concernés en leur demandant de cesser immédiatement de conduire leur véhicule.

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