L’oiseau n’avait jamais plus été observé dans les Pyrénées-Orientales depuis trois siècles. Pourtant, le 4 octobre dernier, quatre spécimens ont trouvé refuge sur le toit d’une maison dans la commune d’Arles-sur-Tech.
Pour les passionnés de faune sauvage, c’est une grande nouvelle: l’ibis chauve, grand oiseau migrateur ayant disparu de la région il y a 300 ans, pourrait bien être revenu dans le département des Pyrénées-Orientales (Languedoc-Roussillon).
Le 4 octobre, quatre spécimens ont en effet été aperçus par des ornithologues sur le toit d’une maison à Arles-sur-Tech, petite commune située à 34 kilomètres « à vol d’oiseau » de Perpignan. Une découverte surprenante et attribuée, selon le président du Groupe Ornithologique du Roussillon (GOR) Yves Aleman, à la réintroduction de cette espèce en Europe par différents programmes ces dernières années.
Une des 100 espèces les plus menacées
L’ibis chauve a disparu de l’Hexagonne il y a de cela trois siècles, selon Yves Aleman, car « massacré » par les humains pour sa viande et pour ses plumes. « À cette époque, on ne faisait pas dans le détail », confie le président de l’association de protection des animaux sauvages. L’ibis chauve était, en effet, un mets particulièrement apprécié en Europe centrale.
« Aujourd’hui, il doit rester une centaine d’individus au Maroc et une dizaine en Syrie, ce qui est très peu. Voir un ibis chauve dans les Pyrénées-Orientales est une vraie surprise », précise Yves Aleman. « Il doit s’agir d’un groupe égaré, certainement issu de la réintroduction lancées il y a quelques années par des scientifiques Autrichiens ou Allemands. »
« On espère bien les revoir au printemps »
Aperçus sur un toit le 4 octobre dernier et repartis dès le lendemain, rien ne semble indiquer que les oiseaux reviendront se poser dans les Pyrénées-Orientales à l’avenir. D’après Yves Aleman, il y a de fortes chances pour que ces quatre individus se soient envolés en direction d’une zone chaude.
« Ce qu’il faut savoir, c’est que des ibis chauves avaient été aperçus au début du mois de septembre dans la région. À mon avis, il s’agit peut-être des mêmes spécimens que ceux observés à Arles-sur-Tech », a conclu Yves Aleman. « Dans tous les cas, on espère bien les revoir au printemps. »
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