un bilan sous les 3.200 morts pour la deuxième année consécutive

Malgré une légère hausse de la mortalité routière en 2024, le bilan reste plutôt stable en métropole. Ce n’est pas le cas en outre-mer avec une hausse de 4%.

Avec une légère baisse des blessés et une mortalité quasi stable en métropole, l’année 2024 s’est terminée sur une note relativement positive, sauf pour l’outre-mer qui paye un lourd tribut, selon les chiffres annuels provisoires présentés ce jeudi 30 janvier par la Sécurité routière. Un jour où une adolescente a perdu la vie dans un accident de car scolaire avec 26 blessés.

Dans l’Hexagone, 3.190 personnes au total sont décédées sur les routes, soit une hausse de 0,7%, alors que 233.000 personnes ont été blessées (-0,8%), a annoncé l’Observatoire national interministériel de sécurité routière (ONISR).

Dans les territoires ultramarins, l’augmentation est plus élevée (+4%) et le nombre de personnes décédées s’élève à 241. La mortalité des deux roues motorisés, qui représente un tiers de ces victimes, augmente, celle des voitures et des piétons aussi. En termes d’âge, les 18-34 ans sont les plus touchés: 103 tués en 2024 contre 82 l’année passée.

Jeunes et personnes âgées les plus à risques

Pour ce qui est de l’Hexagone, les jeunes figurent aussi parmi les profils les plus à risque, suivis des personnes âgées. Pour ce qui est du genre, ce sont les hommes.

En 2024 2.477 hommes sont décédés dans un accident de la route, soit 78% des tués. Les hommes représentent par ailleurs 75% des blessés graves et 84% des présumés responsables d’accidents mortels, « soit des ratios équivalents à ceux observés en 2023 », note l’ONISR.

Par mode de transport, les occupants de voitures représentaient encore l’année dernière moins de la moitié des personnes tuées (48%). Il y a eu plus de morts parmi les deux roues motorisés (726 en 2024, contre 706 en 2023), plus aussi parmi les piétons (451 tués, soit 12 de plus qu’en 2023).

Quant aux cyclistes, dont la mortalité avait connu en 2022 un bond de 30% par rapport à la dernière année prépandémie, soit 2019, le nombre de tués s’est stabilisé (222 au total en 2024, contre 221 l’année précédente), tout comme celui des blessés graves (2.550).

Même constat sur la mortalité pour les utilisateurs d’EDPM (engin de déplacement personnel motorisé, type trottinette électrique), avec 44 décès, stable par rapport à 2023, mais avec 780 blessés graves, soit une hausse de 16%.

Par type de route, 60% des tués le sont hors agglomération.

« Nous devons tous adopter un comportement responsable »

François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, note qu’en restant sous la barre des 3.200 tués dans l’Hexagone, les résultats « sont encourageants » mais qu’il « est de notre responsabilité collective d’agir pour réduire ces drames humains ».

« Nous devons tous, conducteurs, cyclistes, piétons et usagers de trottinettes, adopter un comportement responsable, respecter les règles de sécurité », dit-il dans le communiqué de la délégation à la sécurité routière.

Le gouvernement a lancé en octobre dernier une mission contre la violence sur les routes, après la mort d’un cycliste à Paris, tué par un automobiliste qui est soupçonné de l’avoir volontairement écrasé.

Les chiffres définitifs de la Sécurité routière devraient être publiés fin mai.

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