Antoine Griezmann et Jules Koudé lors de l'entraînement à la veille du match Autriche-France, le 9 juin (FRANCK FIFE / AFP)

Quel meilleur match que ce rendez-vous au stade Ernst-Happel de Vienne, vendredi 10 juin, pour que les Bleus rallument la lumière ? Dans l’enceinte qui a vécu une panne de courant avant le match contre le Danemark lundi, l’équipe de France veut se rattraper après avoir été prise à défaut dans les dernières minutes par le Danemark au stade de France (1-2) puis prise au piège dans la chaude ambiance du stade Poljud de Split face à la Croatie (1-1).

L’objectif est clair au moment d’aborder ce troisième match du mois de juin : l’emporter. Depuis le début du rassemblement, et déjà lors de celui de mars, Didier Deschamps n’a cessé de répéter que ces matchs servent de préparation à la Coupe du monde qui se déroulera au Qatar en fin d’année (du 21 novembre au 18 décembre).

Il ne reste plus que quatre matchs avant le début du Mondial et il va falloir se rassurer après deux contre-performances contre le Danemark et la Croatie, même si l’ambiance bouillante en fin de match à Split a fait office de bon test pour les jeunes joueurs tricolores les plus inexpérimentés.

« On est dans les clous » vis-à-vis de la préparation pour la Coupe du monde, a tenu à rassurer Didier Deschamps en conférence de presse jeudi, tout en précisant que « le niveau de l’équipe de France se juge à travers les grands tournois« . Le problème, c’est que la France en dispute actuellement un, de tournoi. Et qu’elle ne brille pas particulièrement dans cette Ligue des nations, avec un seul point pris en deux matchs.

À tel point que la compétition, remportée par les Bleus en octobre dernier, semble avoir été en partie sacrifiée sur ces deux premières journées sur l’autel de la préparation à la Coupe du monde et de la rotation pour faire souffler certains joueurs et en tester d’autres. Le Danemark, de son côté, occupe la première place du groupe 1 avec six points pris sur six possibles.

« On se trouve dos au mur dans cette phase de groupes. On est en déficit de points donc on est dans l’obligation de s’imposer pour espérer continuer dans cette compétition« , a lancé un Hugo Lloris déterminé jeudi. Finalement, les objectifs du mois de juin des Bleus s’entrecroisent pour ce match contre l’Autriche : tester un nouveau système (Deschamps pourrait quand même poursuivre avec une défense à quatre), tester de nouveaux joueurs (Ibrahima Konaté pourrait connaître sa première sélection), gagner pour accumuler de la confiance en vue du Mondial et enfin rester en vie dans cette Ligue des nations.

Préparer le Mondial et conserver le titre en Ligue des nations, « les deux ne sont pas incompatibles« , a souligné Deschamps jeudi. La victoire apparaît plus importante que lors des deux derniers matchs précédents, parce qu’une troisième rencontre sans succès ferait tache et soulèverait encore des doutes qui commencent à émerger dans l’environnement de l’équipe de France à cinq mois du rendez-vous qatari.

A tel point que les Bleus apparaissent prêts à délaisser la manière pour s’imposer ce soir. « On est à la recherche de bonnes performances, mais parfois il faut savoir gagner d’une autre façon, a insisté Hugo Lloris hier. Quand on est face à la Croatie, qu’on mène 1-0 à quinze minutes de la fin et qu’on est à la recherche du beau jeu, il faut peut-être qu’on soit capable de prendre les bonnes décisions, de fermer le jeu. Comme on savait le faire par le passé, en jouant un peu moins bien, mais pour gagner de manière un peu différente. »

Une tonalité dans le discours qui s’était faite plus rare ces derniers temps, depuis que les Bleus nous avaient habitué à gagner avec un certain panache, comme contre l’Afrique du Sud en mars (5-0) ou le Kazakhstan en novembre (8-0). Ou comme en octobre, lors du Final Four de la Ligue des nations, avec deux succès certes irréguliers contre la Belgique et l’Espagne, mais avec un spectacle haletant et un déséquilibre assumé vers l’offensive.

Antoine Griezmann et Jules Koudé lors de l'entraînement à la veille du match Autriche-France, le 9 juin (FRANCK FIFE / AFP)

Pour relancer la machine, il faudra se défaire vendredi d’une bonne équipe autrichienne, qui a battu la Croatie chez elle (3-0) avant de s’incliner, alors que la manière était là, contre le Danemark (1-2). La sélection autrichienne, qui ne participera pas à la prochaine Coupe du monde, revit selon les médias locaux, avec un jeu plus séduisant prôné par le néo-sélectionneur Ralf Rangnick, tout juste débarqué de Manchester United.

L’Autriche représente donc une menace bien identifiée dans ce groupe 1. « Cette équipe a une vraie identité de jeu avec un gros pressing« , a expliqué Lloris hier, quand Deschamps a trouvé la sélection autrichienne « impressionnante sur le dynamisme, la fraîcheur physique. (…) Collectivement, ils mettent beaucoup d’intensité. Je m’attends à ça aussi pour le match de vendredi« . En cette fin de saison où les corps sont meurtris, et les esprits fatigués, où rien ne semble facile pour les Bleus, une victoire ferait le plus grand bien.

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