Où et comment voir l'éclipse solaire partielle ce samedi?

France, Maroc, Canada… Les Français pourront observer une éclipse partielle du Soleil ce samedi 29 mars en fin de matinée. Un phénomène qui durera environ quatre heures et qui nécessitera, pour des raisons de sécurité, la mise en place de protections oculaires. Les habitants de latitudes septentrionales pourront également admirer une « lumière froide » émise par l’astre solaire.

La Lune va cacher un morceau du Soleil, ce samedi 29 mars, au-dessus de l’hémisphère Nord. Une éclipse partielle d’environ quatre heures, qui n’assombrira pas le ciel mais devra tout de même être observée avec précaution. Le phénomène céleste démarrera à 9h50 (heure de Paris) pour s’achever vers 13h43.

En France métropolitaine, l’éclipse sera visible entre 11 et 13 heures et 10 à 30% de la surface de l’astre seront occultés selon les régions. « À l’œil nu, il n’y aura pas de différence de perception » avec une situation habituelle, explique Florent Deleflie.

Pensez à vous protéger les yeux

« Les premiers continentaux à la voir seront les habitants de Mauritanie et du Maroc, et les derniers ceux du Nord de la Sibérie », explique à l’Agence France Presse Florent Deleflie, astronome à l’Observatoire de Paris-PSL, en charge pour la France du calcul des éphémérides.

Elle sera aussi visible en Europe et atteindra son maximum à 11h47, au-dessus du Nord-Est du Canada et Groenland, selon le Laboratoire Temps-Espace de l’Observatoire de Paris.

Une éclipse de Soleil se produit lorsque le Soleil, la Lune et la Terre sont alignées. Quand l’alignement est quasiment parfait, le cône d’ombre de la Lune touche la surface de la Terre et obstrue l’intégralité du disque solaire: on dit alors que l’éclipse est totale.

Ce n’est pas le cas cette fois-ci et le ciel ne sera nulle part entièrement obscurci. Au maximum, la Lune couvrira 90% de la surface apparente du Soleil, mais seulement à des latitudes septentrionales, dont les habitants seront les seuls à pouvoir percevoir ce que Florent Deleflie compare à une « lumière froide » émise par le Soleil.

Pour voir la Lune « manger » un bout de l’astre, il faudra impérativement prendre des précautions. Éclipse ou pas, regarder directement le Soleil peut provoquer des brûlures oculaires et entraîner une perte de vision irrémédiable.

« Se munir de lunettes spéciales éclipse est une solution, mais le moindre défaut sur la surface des lunettes, si elles ne sont pas neuves, même un trou microscopique, peut engendrer des brûlures de l’oeil », prévient l’astronome, qui conseille plutôt de se rapprocher d’associations d’astronomie ou de centres d’observation.

« Ils disposent d’instruments grossissants équipés de filtres parfaitement adaptés. On peut vérifier la précision de la mécanique céleste et s’émerveiller de détails intéressants à la surface du Soleil, comme des taches solaires ou des protubérances en toute sécurité », détaille-t-il.

En revanche, pas la peine d’essayer de photographier l’éclipse avec un simple smartphone sans système de filtre adapté. « La lumière est tellement intense que la partie obscurcie ne va pas apparaître », explique le spécialiste.

L’éclipse partielle de ce samedi 29 mars sera la dix-septième du XXIe siècle et la première cette année. En France métropolitaine, la dernière éclipse partielle remonte au 25 octobre 2022. L’année prochaine, le 12 août 2026, se produira une éclipse totale, dont la zone de totalité ne traversera pas l’Hexagone, mais qui donnera lieu à une obscuration du disque solaire de 92 % vue depuis Paris et de 96 % vue depuis Marseille.

Camille Dubuffet avec AFP

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