Une "super Lune" observée durant toutes les phases d'une éclipse totale, à La Rochelle (Charente-Maritime), le 28 septembre 2015.

En France métropolitaine, l’éclipse sera totale entre 7h26 et 08h31, selon l’Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides. Mais il faudra être en Bretagne pour réellement en profiter.

Levez les yeux au ciel. La Lune va rougir à la faveur d’une éclipse totale dans la nuit de ce jeudi 13 à vendredi 14 mars, un spectacle céleste peu fréquent qui sera suivi deux semaines plus tard par une éclipse partielle du Soleil.

Ce phénomène se produit environ deux fois par an, quand le Soleil, la Terre et la Lune sont parfaitement alignés, et que la Lune est dans sa phase pleine. L’astre glisse dans l’ombre de la Terre, qui fait alors écran aux rayons solaires, et perd peu à peu son éclat blanc. Mais il ne s’éteint pas pour autant: la Terre continue à renvoyer à la Lune de la lumière du Soleil, via des rayons qui prennent une teinte rouge.

Cette couleur cuivrée est due à la lumière du Soleil filtrée par l’atmosphère terrestre, dont la composante rouge est fortement réfractée et déviée dans l’ombre de la Terre projetée sur la Lune.

Une éclipse totale de 7h26 à 8h31

Cette éclipse lunaire, la première de l’année, sera visible dans sa phase de totalité depuis le continent américain, une grande partie des océans Pacifique et Atlantique ainsi qu’à l’extrême Ouest de l’Europe et de l’Afrique. L’éclipse durera environ six heures et sa phase de totalité, quand l’astre est complètement dans l’ombre de la Terre, un peu plus d’une heure.

En France métropolitaine, le phénomène débutera réellement à 6h09, avec l’entrée dans l’ombre de la Lune, selon l’Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides (IMCCE). L’éclipse sera ensuite totale entre 7h26 et 8h31, avec un maximum à 7h58. Seuls les habitants de l’Ouest de la Bretagne pourront donc profiter de la phase de totalité en toute fin de nuit si le ciel est dégagé. Ailleurs, la Lune sera déjà couchée.

Une « super Lune » observée durant toutes les phases d’une éclipse totale, à La Rochelle (Charente-Maritime), le 28 septembre 2015. © Xavier LEOTY / AFP

Les habitants des Antilles seront mieux lotis, puisque toutes les phases seront visibles à la Martinique et en Guadeloupe, précise l’IMCCE, qui propose sur son site une carte pour en savoir plus sur les conditions d’observation de l’éclipse dans votre commune.

Étant donné l’horaire en métropole, Éric Lagadec, astrophysicien à l’Observatoire de la Côte d’Azur, conseille de « s’assurer d’avoir un horizon vers l’Ouest dégagé, juste avant le lever du Soleil ».

Contrairement à une éclipse de Soleil, « il n’y a aucun risque » à observer une éclipse lunaire à l’œil nu, précise l’expert à Ouest France. « Si on a des jumelles ou un télescope, c’est encore mieux. » L’astronome Franck Marchis suggère auprès du Parisien de prendre « son appareil photo et faire des time lapse » pour figer l’évolution de l’éclipse.

Une éclipse partielle de Soleil le 29 mars

Quelques jours plus tard, le 29 mars, c’est une éclipse partielle de Soleil qui couvrira un partie du globe terrestre. Elle sera visible sur l’est du Canada, l’Europe, le nord de la Russie et le nord-ouest de l’Afrique.

Comme dans le cas de l’éclipse lunaire, une éclipse solaire se produit lorsque le Soleil, la Lune et la Terre sont parfaitement alignés. Mais cette fois, c’est la Lune qui s’interpose entre le Soleil et la Terre et occulte l’astre, totalement ou en partie.

En France métropolitaine, elle débutera à 9h50 et s’achèvera à 13h43, avec un maximum à 11h47. Le Soleil sera occulté à 31,4% à Quimper, 23,5% à Paris, mais seulement 9,9% à Nice, selon l’IMCCE.

Même dans le cas d’une éclipse partielle, le Soleil ne doit pas être observé directement à l’oeil nu, mais uniquement à l’aide de lunettes spéciales. Ses rayons peuvent brûler la rétine, avec des conséquences irréversibles.

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