La sonde Parker de la Nasa tente de s'approcher au plus près du Soleil

Se déplaçant à environ 690.000km/h, la sonde devait passer à 6,1 millions de kilomètres de la surface du Soleil, un record. La Nasa doit toutefois attendre vendredi pour recevoir un signal du vaisseau et savoir si la mission est un succès.

La sonde Parker de la Nasa a tutoyé le Soleil passant ce mardi 24 décembre plus près de l’astre qu’elle ne l’avait jamais fait auparavant afin d’étudier son atmosphère.

Lancée en août 2018 pour une mission de sept ans, Parker doit approfondir les connaissances scientifiques sur notre étoile afin notamment de percer le secret des tempêtes solaires, qui peuvent avoir un impact sur les communications terrestres.

La sonde devait passer à 6,1 millions de kilomètres de la surface de l’astre, un record de proximité. Pourtant, cela peut sembler encore assez éloigné. Auprès de la BBC, Nicola Fox, responsable à la Nasa, explique que la Terre se situe à 93 millions de kilomètres de son étoile. Ainsi, en comparaison, si l’on se plaçait à un mètre du Soleil, la sonde Parker serait, elle, actuellement à quatre centimètres.

Pas de nouvelles avant vendredi

L’équipe de la mission doit toutefois attendre vendredi pour recevoir un signal du vaisseau, les scientifiques ayant perdu le contact direct avec la sonde pendant plusieurs jours en raison de son approche du soleil, appelée périhélie.

« C’est le moment où on se dit ‘on l’a fait' », a indiqué ce mardi Nicola Fox dans une vidéo sur les réseaux sociaux.

« C’est un exemple des missions audacieuses de la Nasa, accomplissant quelque chose que personne n’avait jamais réussi jusqu’ici pour répondre à des questions de longue date sur notre univers », avait déclaré dans un communiqué Arik Posner, scientifique du programme Parker Solar Probe.

« Nous sommes impatients de recevoir la première mise à jour du vaisseau et de commencer à recevoir les données scientifiques dans les prochaines semaines », avait-il ajouté.

Des températures extrêmes d’environ 870 à 930°C

Pendant son approche, Parker s’est déplacée à une vitesse fulgurante d’environ 690.000km/h, ce qui permettrait de rallier Washington à Tokyo en moins d’une minute. Sa vitesse est due à l’immense attraction gravitationnelle qu’elle subit lors de sa chute vers le Soleil.

Le bouclier thermique de la sonde a enduré des températures extrêmes d’environ 870 à 930°C, mais ses instruments internes sont restés proches de la température ambiante -à environ 29°C- pendant qu’elle explorait la couche la plus externe de l’atmosphère du Soleil, appelée couronne.

L’un des objectifs de Parker, en s’aventurant dans ces conditions extrêmes, est de comprendre pourquoi cette zone est curieusement 200 fois plus chaude que la surface de l’astre.

« Pendant des siècles, les gens ont étudié le Soleil, mais on ne peut pas connaître l’atmosphère d’un endroit avant de l’avoir visité », a déclaré Nicola Fox.

La sonde Parker a déjà frôlé le Soleil 21 fois, s’en approchant de plus en plus, mais cette visite de Noël est un record. « Je m’inquiéterai pour la sonde. Mais nous l’avons vraiment conçue pour résister à toutes ces conditions brutales. C’est un petit vaisseau spatial très résistant », a indiqué la scientifique.

Cette approche à la veille de Noël est la première de trois passages records, les deux prochains -le 22 mars et le 19 juin 2025- devant ramener Parker à une distance similaire du Soleil.

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