Surnomée « Gliese 12 b », cette nouvelle planète pourrait abriter de l’eau, estime une équipe de chercheurs de l’Université de Warwick en Angleterre, et donc être potentiellement habitable.
Une nouvelle planète habitable? En collaboration avec l’Agence spatiale américaine (Nasa) et l’Agence spatiale européenne (ESA), des scientifiques de l’Université de Warwick en Angleterre ont confirmé l’existence d’une nouvelle planète potentiellement habitable, dans une étude publiée le jeudi 23 mai.
Baptisée « Gliese 12 b », cette exoplanète est située en dehors de notre système solaire à plus de 40 années-lumière. Il s’agit de l’une des rares planètes rocheuses connues où les humains pourraient théoriquement survivre, indique la radio britannique BBC.
« Il s’agit d’une découverte vraiment passionnante qui facilitera nos recherches sur des planètes similaires à la Terre dans notre galaxie », s’est réjoui l’astrophysicien Thomas Wilson à la BBC.
Une température de 42°C
Selon les scientifiques, la nouvelle exoplanète Gliese 12 b orbite autour d’une étoile naine rouge froide située dans la constellation des Poissons. Cette étoile fait environ 27% de la taille de notre soleil et 60% de sa température.
Si la planète Gliese 12 b est considérée comme potentiellement habitable, c’est parce qu’elle réunit un certain nombre de critères. En plus d’être en orbite autour de son étoile, comme la Terre autour du Soleil, Gliese 12b se situe à une distance suffisante pour que de l’eau existe à l’état liquide.
En partant de l’hypothèse que l’exoplanète n’a pas d’atmosphère, les scientifiques ont calculé que sa température de surface était d’environ 42°C. Une température qui, selon la BBC, équivaut à celle enregistrée au Royaume-Uni durant l’été 2022. En effet, une fois qu’on identifie la température de la surface d’une planète, il est alors plus simple de déterminer si elle abrite les ressources nécessaires à la vie telles que l’eau.
Pour confirmer l’existence de la planète Gliese 12 b, l’équipe de chercheurs a analysé les données des satellites de la Nasa et de l’ESA sur sa taille, sa température et sa distance par rapport à la Terre.
« Ce qui est passionnant, c’est que cette planète est la planète la plus proche de la Terre, en termes de taille et de température, que nous connaissions », a déclaré l’astrophysicien Thomas Wilson à la BBC.
Un voyage spatial de 225.000 ans
À l’heure actuelle, les scientifiques ignorent la composition exacte de l’atmosphère de cette planète, bien que la somme de certains paramètres semble indiquer la présence d’eau.
Mais au risque d’en décevoir plus d’un, la planète Gliese 12 b se trouve à 12 parsecs, a indiqué l’astrophysicienne Larissa Palethorpe à la chaîne de télévision américaine CNN. Autrement dit, il faudrait environ 225.000 ans pour espérer l’atteindre à bord des fusées spatiales que nous connaissons actuellement.
Concernant la prochaine étape, les scientifiques espèrent utiliser le télescope spatial James Webb pour effectuer une analyse spectroscopique. Cette méthode consiste à capter la lumière des étoiles qui brille à travers l’atmosphère d’une exoplanète et à observer quelles longueurs d’onde sont absorbées par certaines molécules. De cette façon, les scientifiques pourraient en apprendre davantage sur la composition de l’atmosphère.
« Cette planète nous apprendra en particulier comment la Terre est devenue habitable », a confié Larissa Palethorpe à CNN, « [et] nous indiquera les voies d’habitabilité que les planètes empruntent au cours de leur développement ».
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