Schéma descriptif de l'observation effectuée par l'astronome Yoshinobu Fudamoto. Le halo massif, mais invisible, de matière noire d’un amas de galaxies fonctionne comme une « macrolentille », tandis que les étoiles solitaires et non liées dérivant à travers l’amas agissent comme des « microlentilles » supplémentaires, multipliant le facteur de grossissement.

Des scientifiques américains ont découvert plus de 40 nouvelles étoiles dans une galaxie à 6,5 milliards d’années-lumière de notre planète. Un exploit permis grâce à l’utilisation du télescope James-Webb, outil photographique d’observation le plus performant jamais envoyé dans l’espace.

C’est une photographie de la Nasa due au fruit du hasard. Alors qu’ils souhaitaient observer une galaxie en arrière-plan, les chercheurs du Center for Astrophysics of Harvard and Smithsonian ont fait une incroyable découverte dont les résultats ont été publiés dans Nature Astronomy.

À plus de 6,5 milliards d’années-lumière de la Voie lactée, dans la galaxie Abell 370, 44 nouvelles étoiles jusqu’à présent inconnues des spécialistes ont été observées. Une prouesse rendue possible grâce à un appareil surpuissant et mis en marche depuis le 25 décembre 2021: le télescope James-Webb.

L’objet, en orbite autour du soleil, se situe à près de deux millions de kilomètres de la planète Terre.

Comme une « loupe géante »

44 étoiles découvertes en un seul cliché: c’est du jamais-vu depuis les premiers balbutiements de l’astrophysique. D’autant plus au regard des détails visibles et des connaissances que ces derniers apporteront dans l’étude de la « matière noire » (ou « matière sombre »): comprenez un corps interagissant peu ou pas du tout avec la matière dite « ordinaire », les ondes radio ou encore la lumière.

Cette découverte, c’est « un peu comme lever une paire de jumelles sur la lune dans l’espoir de distinguer des grains de poussière individuels à l’intérieur de ses cratères », précise le communiqué de presse joint à l’article de Nature Astronomy.

Schéma descriptif de l’observation effectuée par l’astronome Yoshinobu Fudamoto. Le halo massif, mais invisible, de matière noire d’un amas de galaxies fonctionne comme une « macrolentille », tandis que les étoiles solitaires et non liées dérivant à travers l’amas agissent comme des « microlentilles » supplémentaires, multipliant le facteur de grossissement. © Yoshinobu Fudamoto – Université de Chiba, Japon

Un coup de chance? Grâce à la lentille gravitationnelle du télescope James-Webb ; lentille assimilée trivialement à une sorte de « loupe géante », il a donc été possible d’observer des étoiles d’une galaxie lointaine en amplifiant sa lumière émise.

Un principe posé par les calculs d’Albert Einstein au siècle dernier, d’où le nom d' »anneau d’Einstein » dans la littérature scientifique. Avec cette découverte, une question: jusqu’où pourra aller la science pour nous en apprendre plus sur ce qui nous entoure?

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