Insectes connus pour leurs poils urticants, les chenilles processionnaires de pin sont nombreuses en ce mois de février. Prudence notamment avec les enfants en bas âge et avec les animaux de compagnie.

Elles sont de retour. Si la saison des chenilles processionnaires connaît surtout son pic au printemps, certains insectes sont déjà de sortie en ce mois de février. Prudence si vous vous promenez en forêt ou même en ville à proximité de pins et de chênes, qui sont leurs habitats privilégiés.

« C’est maintenant qu’on les voit en procession », assure à BFMTV Alice Samama, animatrice à l’Observatoire des chenilles processionnaires.

« La chenille processionnaire, c’est d’abord un papillon qui va pondre dans les pins et ensuite descendre de leur nid (…) aller dans le sol pour s’enfouir et devenir des papillons », explique-t-elle à notre micro, précisant que « quand elles descendent, elles sont en procession », c’est-à-dire qu’elles se déplacent en longues files, d’où leur nom.

La chenille du pin « particulièrement urticante » en cette période

L’Agence régionale de santé (ARS) Provence-Alpes-Côte d’Azur explique sur son site qu’on distingue deux espèces aux cycles biologiques différents. « La chenille processionnaire du pin est urticante de novembre à mars », tandis que « la chenille processionnaire du chêne est urticante de mai à juillet », indique l’agence de santé.

Actuellement, c’est donc plutôt de la chenille du pin dont il faut se méfier. Elle est présente sur les « trois quarts sud du territoire français », et gagne du terrain chaque année.

« La chenille processionnaire du chêne est quant à elle essentiellement retrouvée sur le quart nord-est de la France par foyers restreints », indique l’ARS.

Prudence avec les chiens trop curieux

Les chenilles processionnaires sont des insectes qui se caractérisent par leurs poils urticants. « Concrètement, pour la santé humaine, elles causent de l’urtication », résume Alice Samama à BFMTV. S’y ajoutent des effets au niveau des yeux avec de possibles conjonctivites et des gênes respiratoires allant jusqu’à l’asthme dans les cas les plus graves.

Il arrive que certains enfants en bas âge un peu curieux les touchent. Dans ce cas, il faut immédiatement les emmener aux urgences.

Attention aussi à ceux qui ont des animaux de compagnie, notamment les chiens qui se montrent parfois curieux avec ces insectes lorsqu’ils les voient sur leur passage. « C’est assez dangereux puisque ça attaque les muqueuses, notamment la langue, et le système respiratoire. Ça peut aller malheureusement jusqu’à la mort de l’animal », met en garde Alice Samama.

Ne pas les écraser

Pour éviter ces dangers, il est recommandé de ne pas manipuler les chenilles et leurs nids et d’éviter plus globalement de fréquenter les zones situées à proximité des pins infestés. Si ce n’est pas possible, mieux vaut le faire en portant des vêtements couvrants.

Pour se débarrasser des chenilles processionnaires, il est possible de les brûler avec de l’alcool à brûler lorsqu’elles sont au sol. Mieux vaut en revanche ne pas les écraser à terre, vous risqueriez de projeter les poils urticants de l’animal. Pour les mêmes raisons, évitez de balayer une procession de chenilles si vous en voyez une.

Enfin, il est possible de freiner leur progression en installant des pièges autour des arbres que vous suspectez être porteurs des chenilles processionnaires. Certaines municipalités mènent aussi des opérations d’intervention pour retirer les nids.

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