l'expérimentation qui agace des habitants de La Rochelle

Depuis la rentrée, cette expérimentation a pour objectif de limiter la vitesse de circulation sur cette avenue qui traverse une zone pavillonnaire.

Marquer l’arrêt tous les 35 mètres en moyenne. C’est la manoeuvre à laquelle sont contraints les automobilistes qui empruntent une partie de l’avenue de Fétilly à La Rochelle. À la rentrée, la mairie a décidé d’installer pas moins de quatorze panneaux « Stop » sur une distance de seulement 500 mètres sur cet axe qui traverse une zone pavillonnaire de la commune, l’objectif étant de réduire la vitesse de circulation.

Mais les riverains rencontrés sur place goûtent peu à cette expérimentation qui doit durer six mois. « C’est une gêne permanente, ça ralentit et ça encombre l’avenue », peste l’une d’entre eux.

« Le nombre de ‘stop’ est peut-être un peu excessif, avance un autre habitant. Sur la rue, on aurait peut-être pu trouver une solution médiane. » Par ailleurs, les commerçants sont également touchés par cette installation, à l’image de Florence Martin-Duloz qui tient un bureau de tabac dans le quartier :

« Dès le mois de novembre, ça a été une chute de 20% de mon chiffre d’affaires et de ma fréquentation, explique la buraliste. J’ai perdu environ 450 clients par mois ».

Une réunion publique prévue en mars

Malgré ces nombreuses plaintes de riverains liées aux arrêts incessants ou encore à la baisse de la fréquentation, la mairie assure avoir donné la parole aux habitants et se félicite même des premiers effets positifs de son expérimentation.

« La vitesse nominale a vraiment baissé, souligne Christophe Berthaud, adjoint au maire de La Rochelle. Ca rassure beaucoup d’habitants qui se déplacent notamment en vélo ou en famille. » Une réunion publique aura lieu en mars afin de décider de l’avenir de ces 14 panneaux « Stop ».

Cette installation à La Rochelle n’est pas sans rappeler un cas similaire à Epron, en Normandie. Dans une des rues de cette commune du Calvados, dix panneaux « Stop » ont ainsi été installés sur une distance de 200 mètres, soit une fréquence d’arrêts encore plus élevée que dans l’exemple rochellois.

Signe de l’agacement des automobilistes dont certains ne marquaient d’ailleurs pas systématiquement l’arrêt, huit des dix panneaux « stop » avaient été dérobés.

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