Le debrief: Dieselgate, 5 ans après ? - 21/09

Martin Winterkorn estime que ses responsabilités stratégiques l’avaient tenu éloigné des questions techniques.

L’ancien patron de Volkswagen Martin Winterkorn, jugé dans le scandale sans équivalent du « dieselgate« , a jugé mercredi « inconcevables » les accusations portées contre lui dans cette fraude aux moteurs truqués, expliquant que ses responsabilités stratégiques l’avaient tenu éloigné des questions techniques.

Le debrief: Dieselgate, 5 ans après ? – 21/09

« Les accusations pénales contre moi, comme le parquet (…) tente de le faire, sont inconcevables », a déclaré l’ancien PDG déchu en conclusion d’une déclaration lue au deuxième jour de son procès devant la justice allemande, où il risque une peine de prison.

En septembre 2015, Volkswagen a admis avoir truqué en tout 11 millions de voitures pour qu’elles affichent des niveaux de pollution en émissions d’oxydes d’azote bien inférieurs à la réalité. Dans la foulée, Martin Winterkorn a dû présenter sa démission.

S’il admet s’être retrouvé « étroitement lié » au dieselgate de part ses fonctions de direction, l’ancien patron âgé de 77 ans assure qu’il n’a « pas été impliqué dans les décisions concernant le développement et l’utilisation (d’une) fonction logicielle irrégulière sur les nouveaux moteurs diesel de VW ».

« Je ne suis pas un spécialiste en informatique »

Il a expliqué que son rôle était axé sur les « décisions stratégiques » concernant l’orientation du groupe, de ses marques et produits, avec ses collègues de la direction. Il a précisé que ce n’était pas à lui de s’occuper des « défis techniques ».

« Je ne suis pas un spécialiste en informatique et il n’y a de toute façon rien à voir dans un logiciel », a déclaré ce patron surtout connu pour inspecter avec son stylo-torche les détails des moteurs et autres éléments visibles des véhicules lors de ses visites sur les stands des salons automobiles.

En interne, les techniciens « m’ont assuré qu’ils travaillaient intensivement sur le problème de la réduction des émissions d’oxydes d’azote (NOx) ». Or, il a dit n’avoir reçu aucun rapport écrit « sur une fonction logicielle, même critique d’un point de vue juridique ».

De même, il a affirmé que jamais il n’aurait accepté que les clients soient trompés lors de l’achat ou de la vente d’un véhicule truqué, pas plus qu’il n’a tenu les actionnaires dans l’ignorance des risques, comme l’accusation va tenter au contraire de le démontrer.

Certaines parties de sa longue déposition ont été lues par ses avocats. Affaibli après plusieurs interventions chirurgicales, Martin Winterkorn a bénéficié de plusieurs reports de son procès qui se tient neuf ans après la révélation du scandale et est prévu pour durer un an.

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