Alors que découvrir un chat, un hamster ou un petit chien au pied du sapin peut avoir l’air féerique, des associations mettent en place des processus d’adoption plus longs pour garantir la motivation des futurs propriétaires et ainsi se prémunir contre les abandons.
Dans le refuge de l’association « Au service des animaux 06 », Princesse, Nessie et pleins d’autres cherchent une famille pour la vie. Toutefois, l’organisme met en garde: offrir des animaux comme cadeaux de Noël favorise les abandons. Récemment, une vingtaine de personnes ont contacté le refuge pour adopter un animal.
« On a eu des demandes suite à notre publication sur les réseaux concernant Princesse, ça a fait beaucoup de peine quand on l’a vu dans son carton abandonné devant un immeuble », raconte Cécilia Fruleux, la directrice de l’association.
Pourtant, le refuge, comme beaucoup d’autres en France, fait le choix d’attendre après les fêtes pour lancer le processus d’adoption. « On va faire adopter Princesse après le 25 décembre », confirme ainsi Cécilia Fruleux.
Pas de processus d’adoption accéléré pour Noël
Pour ces animaux déjà abandonnés au moins une fois, l’association ne veut pas prendre de risque. « J’ai déjà eu des cas d’abandon de gens qui sont venus en disant ‘moi on me l’a offert à Noël, je n’en voulais pas' », raconte Cécilia Fruleux.
Par conséquent, les personnes qui viennent spontanément en voulant adopter sous 24 à 48 heures n’auront pas d’animaux sous le sapin. Les refuges imposent des prérequis: « pour adopter un animal, il faut que la personne se présente plusieurs fois pour montrer ses ambitions et voir si ça passe bien avec l’animal », explique ainsi Eline Lamouche, soigneuse au refuge de Mougins.
Pour que l’adoption ne se fasse pas sur un coup de tête, au refuge de l’association Au service des animaux 06, les démarches durent au moins un mois.
« Il faut s’y prendre à l’avance, vraiment réfléchir, savoir si la personne est disponible à l’année et être là pour combler les besoins du chat ou du chien », détaille également Eline Lamouche.
Un engagement sur le long terme
« Il est important de prendre conscience que ce geste n’est pas sans conséquences pour le futur adoptant et pour l’animal… Cela engage le futur adoptant et lui demande un investissement quotidien, quelle que soit l’espèce ou l’espérance de vie de l’animal », écrit ainsi dans une campagne contre les abandons à Noël la SPA de Lyon.
En effet, il est essentiel de s’informer sur les besoins quotidiens de l’animal et les coûts associés (nourriture, soins, activités physiques…). Il faut également prévoir une solution pour les futures vacances.
« Il est donc essentiel que le futur maître fasse lui-même la démarche de venir au refuge, pour rencontrer et choisir l’animal qui partagera sa vie », complète la SPA, qui indique recueillir beaucoup d’animaux en chaque début d’année.
En outre, l’association rappelle qu’adopter un chien, un chat, ou même un hamster ou un lapin est un engagement sur le long terme « qui ne peut être pris sans l’accord de tous les membres qui composent le foyer ».
Enfin, s’il peut sembler féerique d’offrir un animal le jour de Noël, les fêtes de fin d’année « sont loin d’être la période la plus propice pour une intégration sereine et en douceur dans un nouvel environnement », en raison de l’agitation et des déplacements parfois nécessaires. « L’animal, quel qu’il soit, aura besoin d’une période d’adaptation au calme, avec le minimum de stress, pour prendre ses marques et pour s’épanouir », souligne la SPA.
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