les autorités mettent en garde contre "un risque environnemental" après l'attaque d'un pétrolier

Le bateau qui transportait 150.000 tonnes de pétrole brut représente désormais un danger pour la navigation et l’environnement après avoir été touché par trois projectiles qui ont provoqué un incendie à bord.

La mission de l’Union européenne en mer Rouge a affirmé jeudi 22 août avoir évacué l’équipage d’un pétrolier grec attaqué la veille au large du Yémen, en mettant en garde contre le « risque environnemental » posé par le navire abandonné.

« Les membres de l’équipage du MV Sounion ont été secourus et sont actuellement transportés à Djibouti, le port d’escale sûr le plus proche », a affirmé la mission Aspides, déployée dans la zone pour protéger la navigation commerciale.

Un porte-parole de la marine française a indiqué à l’AFP que l’évacuation avait été menée par « une frégate française engagée dans la mission Aspides ».

Un blessé léger

Le bateau avait été touché mercredi 21 août au large du port d’Hodeida, dans l’ouest du Yémen, par trois projectiles qui ont provoqué un incendie à bord et affecté sa capacité à naviguer, selon l’agence de sécurité maritime britannique UKMTO.

Il comptait à son bord 25 membres d’équipage, deux Russes et 23 Philippins, avait indiqué le ministère grec de la Marine marchande.

« Transportant 150.000 tonnes de pétrole brut, le MV Sounion représente désormais un danger pour la navigation et l’environnement », a prévenu Aspides, en appelant toutes les parties en présence à faire « preuve de prudence ».

Selon le Centre conjoint d’information maritime (JMIC), dirigé par une coalition navale occidentale, l’incendie a été maîtrisé et le pétrolier abandonné, tandis qu’un membre d’équipage a été légèrement blessé.

Le Sounion est détenu par la société Delta Tankers, qui a affirmé dans un communiqué avoir mis en place un plan « pour déplacer le navire vers une destination plus sûre » afin d’évaluer les dégâts.

L’attaque n’a pas été revendiquée

L’attaque n’a pas été revendiquée, mais la zone est le théâtre depuis des mois d’attaques des rebelles yéménites houthis, qui disent s’en prendre aux navires liés à Israël en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza, théâtre d’une guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas.

« Pour autant que nous le sachions, il s’agit d’une attaque des rebelles houthis », a déclaré jeudi le secrétaire philippin aux Travailleurs migrants, Hans Leo J. Cacdac.

Dix-sept membres d’équipage philippins sont aux mains des Houthis depuis la saisie du navire Galaxy Leader en novembre dernier. Un autre est porté disparu depuis l’attaque du MV Tutor en juin.

Au cours des dernières 24 heures, UKMTO a signalé six explosions près d’un navire au large du port yéménite d’Aden.

La dernière explosion, provenant d’un drone, a provoqué de légers dégâts, a indiqué UKMTO, ajoutant que l’équipage était en sécurité et que le navire se dirigeait vers son prochain port d’escale.

L’opération militaire Aspides a été lancée en février à la suite des attaques des Houthis contre des navires marchands. Elle est purement défensive, autorisée à faire feu pour défendre les navires ou se défendre elle-même, mais ne peut pas viser des objectifs à terre contre des positions des Houthis au Yémen. Washington avait elle-même mis en place dès décembre une coalition multinationale.

Mais celle-ci n’ayant pas permis jusque-là un arrêt des attaques, les forces américaines et britanniques, qui avaient menacé les rebelles de frapper leurs positions si ces derniers ne mettaient pas un terme à leurs attaques, ont mené plusieurs frappes sur le Yémen depuis mi-janvier.

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