Mise sur le devant de la scène par l’arrêt des vélos Angell, la marque Ellipse propose une offre de reprise à l’achat de l’un de leurs modèles. Tech&Co a testé le modèle le plus urbain de la marque.
Le marché des vélos électriques a beau ne pas être dans un état flamboyant, des startups continuent d’arriver sur le marché et tentent de faire passer les plus urbains des non sportifs à la pratique. C’est le cas d’Ellipse, qui est présente dans ce secteur depuis déjà quelques années, mais qui a gagné en popularité en un mois après l’annonce de la fin de l’aventure Angell.
L’entreprise française propose en effet une offre de reprise qui permet, en revendant son vélo Angell de première génération, d’obtenir un bon d’achat de 500 euros valable sur un vélo de leur gamme. Tech&Co s’est donc intéressé à celle-ci et a testé le E1, dont le design est assez proche de celui d’un Angell, avec un cadre haut. Promesse tenue?
Un single speed qui a de l’allure
Première indication: ce VAE (vélo à assistance électrique) est sans vitesses. L’offre ne manque pas de ce côté, les designs aussi. Guidon en mains, on se lance donc à l’assaut de la ville – Paris et ses alentours – en compagnie du E1 d’Ellipse Bike. Comme prévu, pas de vitesse. Faire avancer le vélo sans l’assistance électrique n’est pas la meilleure solution, et ce, même si le poids est contenu – comptez 18 kilos. La partie électrique est plutôt classique: on dispose de trois aides pour rapidement avancer et atteindre les 25 kilomètres/heure maximum autorisés (il n’y a pas de bouton boost).
Cette solution a des limites. Comme dans la plupart des vélos de ce type, on arrive assez vite aux limitations de vitesse imposées par la loi, si bien que l’on aura tendance à pédaler dans le vide passé les 20km/h. C’est un détail qui peut avoir son importance si l’on veut se lancer dans une petite balade. Le E1, comme ses autres camarades, n’est pas fait pour faire du sport.
Pour autant, ça ne rend pas l’expérience déplaisante. Bien au contraire même: traverser Paris est un vrai plaisir pour peu que les montées ne soient pas trop rudes. Car le moteur, un Mivice M070, situé à l’arrière, n’est pas aussi puissant qu’on pourrait le croire. Sur des rues comme celles menant au sommet de Montmartre, même avec l’aide électrique, l’ascension peut se révéler compliquée sans devoir faire un peu d’effort. A 2.390 euros, on aurait apprécié un moteur plus puissant.
Une personnalisation à prix contenu
Ellipse propose par ailleurs une personnalisation du vélo à des prix relativement compétitifs. Dans notre exemplaire de test, nous profitions ainsi du « pack confort », autrement dit une une tige de selle suspendue et un siège en gel, qui offre, comme son nom l’indique, un confort notable sur les routes parisiennes parfois un peu accidentées. Ce n’est pas aussi confortable que des suspensions classiques, mais sur un vélo de ce type, le pack offre, il faut bien l’admettre, un petit plus agréable.

Vendue 59 euros, cette option est intéressante d’un point de vue tarifaire: la solution de Decathlon, par exemple, est disponible quasiment au même prix. Pour les pneus, qui sont de série, des pneus Michelin Protek 700, c’est un peu le même regret que pour le moteur. Ces pneus, vendus aux alentours de 20 euros, auraient mérité, de base, d’être de meilleure qualité, sauf que cette qualité est facturée 48 euros. En ville, les morceaux de verre sont légion, et les pneus de base vendus avec le vélo ne sont pas assez robustes pour faire face.
La batterie, de 360Wh, offre de son côté une autonomie qui change diamétralement selon la manière dont on utilise l’assistance électrique. En vitesse maximum, n’espérez pas faire plus de 30 kilomètres. Pour autant, on se contentera la plupart du temps du niveau 2, amenant l’autonomie au-delà des 50 kilomètres. Cela peut paraitre peu, et c’est sans doute le cas pour ceux cherchant un vélo avec une autonomie vraiment XXL, mais c’est en quelque sorte le prix à payer pour bénéficier d’une batterie compacte au poids contenu.
Celle-ci rentre dans tous les sacs et peut facilement à transportée à une main, sans qu’elle ne représente un poids agaçant si vous vous baladez avec une fois votre vélo garé.
Un vélo vraiment ouvert
Parmi les petites options intéressantes, on notera également que le E1 d’Ellipse propose des clignotants sur le guidon et à l’arrière sur le cadre. S’ils n’empêchent pas de tendre le bras – cette action reste obligatoire – ils apportent une information essentielle et visible par ceux devant vous, comme pour ceux derrière vous. Les phares à l’avant et à l’arrière sont intégrés au cadre.
Enfin, le E1 est surtout un vélo plus « libre » qu’un Angell ou un Vanmoof. La quasi-totalité des pièces est modifiable et changeable avec des produits « non officiels ». Si vous êtes du genre bidouilleur, c’est un vrai plus pour assurer une durée de vie importante à son vélo.

De plus, le modèle ne nécessite pour ainsi dire jamais une application. Il y en a une de disponible si vous voulez savoir votre kilométrage ou où se trouve le vélo (un airtag peut aussi le faire), mais pendant notre semaine de test, on s’en est passé bien volontiers. D’autant que le vélo est déverrouillable avec un code à réaliser avec les boutons du cadre.
Conclusion
Avec son E1, Ellipse propose un vélo à assistance électrique aussi design que convaincant. S’il aurait mérité un moteur un peu plus robuste et des accessoires de série plus qualitatif, il n’en demeure pas moins une excellente surprise, que ce soit pour les orphelins d’Angell comme pour ceux cherchant un vélo compact pour se balader un peu et aller au travail.
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