Le ministre des Transports Philippe Tabarot veut créer « une mission d’inspection afin de savoir jusqu’où l’État peut aller pour contraindre les constructeurs sur ces sujets ».
« Une affaire très grave. » C’est ainsi que le ministre des Transports Philippe Tabarot qualifie le scandale des airbags défectueux. « Comment on a pu laisser circuler des millions de voitures au niveau mondial avec des airbags qui sont particulièrement dangereux? », s’est interrogé le ministre ce mercredi sur BFMTV.
Cette affaire mondiale a connu un nouveau rebondissement lundi avec le constructeur Citroën qui a étendu à toute la France métropolitaine son rappel « Stop Drive » sur les C3 et DS3, dans la moitié nord de la France pour les véhicules produits entre 2008 et 2013. Cela signifie que la marque a demandé aux propriétaires de ces véhicules de les immobiliser.
Une mission d’inspection
Le ministre des Transports a expliqué qu’il avait poussé le constructeur à prendre cette décision. « Depuis que je suis en fonction, j’ai souhaité accentuer l’information et les demandes de rappel », confie-t-il. Et il veut même aller plus loin.
Il a annoncé vouloir créer « une mission d’inspection afin de savoir jusqu’où l’État peut aller pour contraindre les constructeurs sur ces sujets ».
Une « responsabilité » des constructeurs sur la fabrication
Mais alors qui est coupable dans cette affaire? « Avec un peu de recul, les choses se diront » mais « il y a une responsabilité probablement des constructeurs en tout cas sur la fabrication, d’avoir fait affaire avec la société Takata », a jugé le ministre.
Il a rappelé qu’en tout une trentaine de constructeurs sont concernés même si le rappel massif concerne Stellantis. « Cet airbag n’est plus fabriqué depuis 2019 et certains constructeurs ont arrêté depuis 2016 », précise-t-il toutefois.
« Encore beaucoup de véhicules circulent » même s’ils « sont presque tous identifiés sur les sites de construction », précise-t-il.
L’avocat qui accompagne sept familles de victimes décédées et 10 victimes grièvement blessées se bat par ailleurs pour la création d’une commission d’enquête parlementaire qui permettrait d’interroger les différents acteurs de cette affaire.
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