La plaque d'immatriculation fête ses 130 ans

Le 14 août 1893, la Préfecture de Paris exigeait d’apposer une plaque métallique sur « les véhicules à moteur mécanique », une première. C’est l’ancêtre de nos plaques d’immatriculation actuelles.

Identifier rapidement le propriétaire d’un véhicule, c’est le but principal de la plaque d’immatriculation. Un concept presque aussi ancien que l’automobile, puisque sa création remonte à la fin du XIXe siècle.

130 ans déjà

Au moment où les calèches sont progressivement remplacées par des voitures, la Préfecture de Police de Paris publie, le 14 août 1893, une ordonnance reconnue comme l’acte de naissance de la plaque d’immatriculation. Elle est signée du préfet de Police Louis Lépine.

Ce document, qui introduit différentes règles comme l’ancêtre de la carte grise et du contrôle technique ou encore les limitations de vitesse (12km/h dans Paris, 20km/h en-dehors), fixe en effet cette toute nouvelle obligation:

« Tout véhicule à moteur mécanique portera sur une plaque métallique, en caractères apparents et lisibles, le nom et le domicile de son propriétaire et le numéro distinctif énoncé en la demande d’autorisation. Cette plaque sera placée au côté gauche du véhicule; elle ne devra jamais être masquée. »

Du FIN au SIV

Il faudra attendre toutefois quelques années pour que cette réglementation s’applique concrètement. C’est en 1901 qu’un décret généralise l’immatriculation obligatoire à tout le territoire français, pour les véhicules capables de dépasser les 30km/h.

On parle alors de plaque minéralogique, car c’est le service des mines qui les attribuait. Une manière de désigner l’immatriculation qui subsiste encore aujourd’hui, même si ce service a disparu en 1983, remplacé par la DRIRE (direction régionale de l’Industrie, de la Recherche et de l’Environnement).

Les plaques connaitront ensuite différentes évolutions. En 1928, le département apparaît sur la plaque, sous la forme d’un code en deux lettres. En 1950, c’est la naissance du Fichier national des immatriculations (FNI), avec la numérotation du département (à l’époque de 1 à 90) qui apparaît.

Ce système, avec une immatriculation qui se terminait par le numéro du département, est remplacé par le système d’immatriculation des véhicules (SIV) en 2009. Cette indication géographique devient facultative, dans un emplacement séparé du numéro d’immatriculation qui passe au format « AA-123-AA ».

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