Une étude publiée ce mardi par le ministère néo-zélandais de l’Environnement dresse un état des lieux préoccupant de l’état de la faune et la flore nationale.
C’est un rapport qui suscite l’inquiétude sur la vie animale et l’état de l’environnement en Nouvelle-Zélande. Selon une étude du ministère de l’Environnement, publiée ce mardi 8 avril, la majorité des espèces originaires de Nouvelle-Zélande sont menacés d’extinction.
« La biodiversité unique de la Nouvelle-Zélande compte une forte proportion d’espèces menacées ou en péril, l’une des plus élevées dans le contexte de la crise mondiale de la biodiversité », s’alarment les auteurs de ce rapport. Dans le détail, ce sont 76% des poissons d’eau douce, 68% des oiseaux d’eau douce, 78% des oiseaux terrestres, 93% des grenouilles ou encore 94% des reptiles qui sont concernés.
« Il existe des raisons d’être optimiste »
« Le rapport révèle clairement l’inexactitude de l’étiquette de ‘Nouvelle-Zélande verte et propre’ et l’urgence pour le gouvernement de prendre ce phénomène au sérieux », explique au Guardian Mike Joy, chercheur principal en écologie des eaux douces et en sciences environnementales à l’Université Victoria de Wellington.
Car au-delà de l’état critique de la biodiversité, la Nouvelle-Zélande fait aussi face à un autre problème d’ampleur: le développement de plantes nuisibles comme le conifère sauvage. Environ deux millions d’hectares du pays sont envahis par cette plante nuisible. Ce chiffre est en pleine croissance et un quart du territoire néo-zélandais pourrait être envahi d’ici trente ans, s’alarment les rédacteurs de ce rapport.
Autre point inquiétant mis en évidence dans ce rapport: la qualité médiocre de l’eau, avec une présence accrue de la bactérie E.coli. Parmi les 1.000 sites de surveillance des eaux souterraines, environ la moitié ont dépassé les normes au moins une fois.
Les auteurs du rapport expliquent que les Néo-Zélandais sont déjà directement menacés par cette crise climatique. Environ 750.000 habitants vivent dans des zones exposées à de fortes inondations.
Mais selon les autorités locales, il existe des motifs d’espoir. Selon James Palmer, secrétaire du ministère de l’Environnement, les conclusions de l’étude sont « mitigées » mais « montrent qu’il existe des raisons d’être optimiste ». « Nous serons confrontés à des choix difficiles concernant nos priorités en tant que pays, notamment sur la manière dont nous investissons nos efforts », a-t-il prévenu, en se félicitant « d’avoir commencé à prendre des mesures significatives ».
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