Les moins de 30 ans restent attachés à l’automobile et ne comptent pas s’en passer, tout en laissant la place à un usage différent comme le covoiturage ou des modes de transport alternatifs, souligne la dernière édition de l’Observatoire Cetelem qui s’intéresse à la France et à 13 autres pays dans le monde.
Des jeunes qui tournent de plus en plus le dos à la voiture: une idée fausse d’après la dernière édition de l’Observatoire Cetelem* de l’automobile publié ce mardi 8 octobre.
« Dès qu’ils en ont la possibilité légale, ils n’ont qu’une hâte, se mettre au volant avec un plaisir non dissimulé, tout en tenant compte de contraintes financières plus ou moins fortes », note cette étude qui se penche sur 14 pays (France, Allemagne, Belgique, Chine, Espagne, États-Unis, Italie, Japon, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Royaume-Uni et Turquie).
Première étape avant de posséder sa propre voiture: passer le permis de conduire. 85% le passent avant 25 ans dans les pays étudiés (91% en France), avec les Américains qui sont plus de 56% à le passer avant 18 ans. A l’inverse, 4 Chinois sur 10 passent leur permis après 25 ans.
Un premier achat pas forcément d’occasion…
Un âge moyen de passage du permis qui détermine aussi logiquement celui du premier achat. 7 Américains sur 10 passent ainsi à l’acte entre 16 et 20 ans et 1 personne sur deux en France, en Italie et en Allemagne sur cette même période de la vie.
Un premier achat d’occasion en France pour 68% des sondés, davantage que la moyenne européenne à 59%. Mais dans de nombreux pays comme l’Espagne, l’Italie ou la Turquie, une majorité de conducteurs de moins de 30 ans démarre par une voiture neuve. En Chine, avec un marché de l’occasion très peu développé, ce taux atteint même les 92%.
…et pas forcément électrique
Le coût reste un des principaux freins à l’achat pour 6 personnes sur 10 qui disposent du permis âgés de moins de 30 ans, mais pas encore d’une voiture. « Une contrainte particulièrement ressentie aux États-Unis, en Turquie et au Portugal, alors qu’au Japon elle pèse d’un faible poids », note l’étude.
Ce sont davantage les « séniors » (les plus de 50 ans dans cette étude) qui disent ne pas avoir besoin d’une voiture pour expliquer le fait de ne pas en avoir une, à 40%, loin devant les 30-49 ans (30%) et les moins de 30 ans (27%).
Le fait de ne pas aimer conduire ressort davantage chez les plus de 50 ans, avec 10% qui expliquent ainsi de pas avoir de voiture pour cette raison, contre seulement 4% des moins de 30 ans.
Qu’elle soit neuve ou d’occasion, les jeunes ne penchent pas non plus forcément pour l’électrique pour leur choix de voiture, une motorisation en deuxième position après l’essence. Mais devant le Diesel.
De manière plutôt surprenante, ce n’est pas le prix qui est évoqué comme premier frein pour passer à l’électrique, mais les difficultés potentielles de recharge. Le manque d’autonomie sur une seule charge arrive en troisième position, après ce critère du prix.
L’avenir se conjugue tout de même à l’électrique, avec 6 jeunes sur 10 qui la voient à terme remplacer le thermique.
Une voiture toujours indispensable
Point intéressant souligné dans cette étude: ceux qui envisagent de ne plus posséder de voiture ne comptent pas toutefois se passer définitivement de l’automobile. 55% des moins de 30 ans évoquent la pratique du covoiturage comme alternative, devant la location de voiture de courte durée pour des besoins ponctuels et l’autopartage (pour des besoins ponctuels également ou via un contrat d’abonnement).
En alternative à la voiture pour les trajets du quotidien, les jeunes automobilistes privilégient davantage les transports en commun (52%) que leurs aînés, avec des plus de 50 ans qui citent eux en premier lieu la marche à pied (64%). Enfin 33% des moins de 30 ans citent le vélo, mécanique ou avec assistance électrique.
*Enquête consommateurs quantitative Harris Interactive du 25 juin au 9 juillet 2024 dans 14 pays : Allemagne, Belgique, Chine, Espagne, États-Unis, France, Italie, Japon, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Royaume-Uni et Turquie. Au total, 16.000 personnes ont été interrogées en ligne (mode de recueil CAWI). Ces personnes âgées de 18 à 65 ans sont issues d’échantillons nationaux représentatifs de chaque pays. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas (sexe, âge). 3.000 interviews ont été réalisées en France et 1.000 dans chacun des autres pays.
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