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Renault a vendu un petit peu plus de voitures que l’année précédente, via notamment sa gamme hybride. La Dacia Sandero reste selon le groupe la voiture la plus vendue aux particuliers en Europe.

Dans un marché en pleine révolution, une certaine stabilité. Le groupe Renault a publié ce jeudi les résultats de ses ventes pour l’année 2024, en légère progression de 1,3% dans le monde par rapport à 2023. Ce qui représente 2,264 millions de véhicules vendus, malgré un marché européen au ralenti, a annoncé le constructeur français dans un communiqué.

Si cette année 2024 a été marquée par le lancement de la R5, ce sont les modèles hybrides qui ont consolidé les résultats. Ils représentent désormais un quart des ventes du groupe, avec une progression de 45% l’an dernier.

Deuxième sur l’hybride en Europe

Avec un petit moteur et une batterie électrique que l’on ne branche pas, et qui permet de rouler quelques kilomètres sans brûler d’essence, « c’est le meilleur compromis » pour des clients qui « souhaitent une solution durable », a souligné le directeur de la marque Renault Fabrice Cambolive lors d’une conférence de presse.

La marque Renault se place deuxième dans les ventes d’hybrides en Europe derrière Toyota, pionnier de cette technologie qui remplace les moteurs à essence et diesel non hybridés. Mais les n°1 et n°2 du marché européen, les groupes Volkswagen et Stellantis, comptent renforcer leur offre de modèles hybrides dans les mois à venir.

Après avoir conquis les gros SUV, l’hybride gagne des parts de marché sur les plus petits modèles comme le SUV Captur ou la compacte Clio, et pourrait encore progresser dans les pays qui hésitent encore face à l’électrique comme l’Italie ou l’Espagne, a souligné le directeur de Renault.

« C’est l’antichambre du passage à l’électrique », résume Fabrice Cambolive.

Les ventes de voitures zéro émission n’ont pas porté Renault l’an dernier, puisqu’elles ne représentent que 9% des volumes. Le groupe au losange était pourtant un pionnnier de ce type de motorisation.

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Respecter les objectifs en matière d’émissions de CO2

Le groupe y a tout intérêt avec l’entrée en vigueur depuis le 1er janvier de normes européennes d’émissions de CO2 (CAFE) plus sévères, qui le forcent à vendre plus d’électriques sous peine de lourdes amendes. Tandis que Stellantis s’est allié avec Tesla et Mercedes avec Volvo pour compenser d’éventuels dépassements, Renault et Volkswagen n’ont pas encore annoncé d’alliance.

« Renault a toute l’offre pour faire les objectifs CAFE », à 95 grammes de CO2 en moyenne par véhicule, a souligné Fabrice Cambolive, « mais on ne mesure pas le niveau de la demande, d’où nos demandes vis-à-vis de la Commission européenne ». Le lobby automobile ACEA négocie actuellement un assouplissement de ces normes CO2.

« Notre stratégie nous permet de jouer sur deux jambes et de s’adapter aux dynamiques que l’on constate dans chaque pays européen », avec des chemins très disparates vers la voiture électrique, a souligné Fabrice Cambolive. « Ça nous donne une agilité qui nous permet de regarder les prochains mois avec confiance ».

R5, nouveau Duster… Tous ces modèles lancés en 2024 confortent le succès de la deuxième phase de la « Renaulution », le plan stratégique lancé par le patron du groupe Renault Luca de Meo pour le relancer, selon Renault.

Deux tiers des ventes en Europe

En Europe, où le groupe réalise plus de deux tiers de ses ventes, Renault progresse deux fois plus vite (+3,5%) que le marché, qui est resté atone en 2024. L’économique Dacia Sandero reste le véhicule le plus vendu sur le continent et Dacia (+2,7% en 2024) compte accélérer encore en 2025 avec l’arrivée du modèle familial Bigster.

Le groupe recule cependant sur des marchés hors d’Europe avec des « variations très liées aux plans produits et situations géopolitiques de chaque pays », a expliqué Fabrice Cambolive, comme la dévaluation du peso argentin ou l’arrivée de concurrents très agressifs au Mexique.

L’arrivée de nouveaux modèles de SUV devrait relancer les ventes au premier semestre 2025, espère un porte-parole de la marque.

Pauline Ducamp

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