Retour de la neige, à quoi doit-on s’attendre?

Paul Watson, militant écologiste, défenseur des baleines et fondateur de l’ONG Sea Sheperd est incarcéré au Danemark et attend sa possible extradition au Japon.

« S’ils m’envoient au Japon, je mourrai au Japon, c’est un fait. » Depuis sa prison du Danemark, Paul Watson s’exprime face aux caméras de France Télévisions, qui ont pu l’interviewer sur sa possible extradition. Militant écologiste, défenseur des baleines et fondateur de l’ONG Sea Sheperd, l’activiste est emprisonné à Nuuk depuis son arrestation, il y a deux mois.

La mobilisation ne faiblit pas aux quatre coins du monde pour réclamer au Danemark la libération de Paul Watson, et empêcher son extradition au Japon. La justice nippone avait émis en 2012 une notice rouge à Interpol, l’accusant d’avoir causé des dommages et blessures à un navire baleinier japonais en 2010, notamment avec des boules-puantes. Ce qu’il conteste.

« Personne n’a été blessé, affirme Paul Watson sur France Télévisions. Ils disent que le beurre pourri qu’on leur a jeté dessus a provoqué des cloques sur leurs visages, mais il se trouve que ce n’est pas une substance toxique. »

Paul Watson est également accusé par le Japon d’avoir entravé l’activité commerciale du pays par la force, en abordant des baleiniers nippons. « Ils disent que j’ai empêché leurs activités commerciales? Ils disaient que c’était de la recherche, ils disaient que c’était de la science, ils admettaient, enfin, ils prétendaient, que ce n’était pas pour le commerce. Comment est-ce que j’ai pu empêcher leurs activités commerciales si ce n’était pas commercial? », interroge le militant de 73 ans.

Depuis son arrestation, Paul Watson vit en cellule sous la menace d’une extradition au Japon, en dépit des appels internationaux à le libérer, notamment venant d’Emmanuel Macron, qui affirme suivre la situation de près pour empêcher un transfert.

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Paul Watson fixé mercredi sur son sort

« S’ils m’envoient au Japon, je mourrai au Japon, c’est un fait, souligne Paul Watson dans la même interview. Je n’aurai pas un procès équitable, et je ne survivrai pas dans leur système carcéral. Je suis une personne très détestée au Japon. »

Pour le fondateur de Sea Sheperd, sa situation n’est pas équitable au Danemark, qu’il n’imagine pourtant pas capable de l’extrader au Japon, selon ses mots. Il explique: « le problème, c’est que je suis pris entre le Japon, une nation tueuse de baleines, et le Danemark, une autre nation tueuse de baleines et de dauphins. Elles partagent le même intérêt : elles tuent illégalement des cétacés. Elles ont toutes les deux intérêt à me faire taire ».

« Je suis fier, je n’ai aucun regret », conclut Paul Watson, qui martèle: « Si l’océan meurt, nous mourrons avec lui. Nous ne pouvons pas vivre sur cette planète avec un océan mort, c’est aussi simple que cela ».

L’examen de l’extradition de Paul Watson par la justice danoise est toujours en cours. Le militant écologiste, décrié ou adoré pour ses méthodes musclées, doit être fixé sur son sort mercredi 2 octobre prochain.

Lucie Valais Journaliste BFMTV

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