« Depuis janvier 2023, on estime à plus de 3000 le nombre de cas évocateurs de dengue », indiquent les autorités sanitaires, « 690 cas ont été confirmés biologiquement, dont plus de la moitié ces quatre dernières semaines ».
Les autorités en Martinique ont appelé ce mardi la population à se mobiliser pour lutter contre l’épidémie de dengue qui circule activement dans l’île. « Il faut impérativement que chacun comprenne qu’il y a un travail de contrôle de son environnement pour supprimer (l)es gites larvaires », a déclaré Manuel Etienne, directeur du Centre de démoustication et de recherches entomologiques, lors d’une conférence de presse commune avec l’Agence Régionale de Santé, la préfecture et la Collectivité Territoriale de Martinique.
Sans traitement spécifique, la lutte contre la dengue passe par celle contre le moustique Aedes Aegypti (espèce différente du moustique tigre présent dans l’Hexagone), vecteur de la maladie sur l’île.
Éviter de laisser l’eau stagner, changer l’eau des vases pour empêcher la reproduction du moustique ou se protéger avec des vêtements longs et des répulsifs sont autant de bons gestes rappelés mardi par les autorités.
« L’objectif, c’est de faire en sorte qu’on ait le moins de malades possible parce qu’on est dans une période extrêmement humide », a déclaré Laurence Gola de Monchy, secrétaire générale de la préfecture de Martinique, alors que l’île a été placée en phase épidémique le 17 août.
Les jeunes publics « absolument pas immunisés »
Sur les 34 communes de l’île, 27 sont touchées par l’arbovirose. Selon Santé Public France, la Martinique est actuellement touchée par le sérotype DENV2, l’un des quatre types de virus de la dengue.
« La dernière crise importante liée au DENV2 remonte à plus de 10 ans », a rappelé Laurence Gola de Monchy, précisant que « les jeunes publics qui sont nés après 2013-2014 se sont absolument pas immunisés contre cette souche virale ».
La dengue se caractérise par une forte fièvre (40°C), des céphalées intenses, des douleurs rétro-orbitaire, des douleurs musculaires et articulaires, des nausées et des vomissements, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
La forme hémorragique de la maladie représente « environ 1% des cas de dengue dans le monde et est extrêmement sévère », précise Santé Publique France Antilles. La précédente épidémie de dengue en Martinique s’était étendue de 2019 à 2021. Plus de 33.000 cas et 17 décès avaient été comptabilisés durant cette période.
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