une enveloppe limitée et des dispositifs sacrifiés

Alors que les intentions d’achat sont en recul, une étude se penche sur la raison de ce désamour entre la majorité des Français et la voiture électrique. Les constructeurs automobiles préparent l’arrivée de modèles électriques à prix plus abordables cette année. Une manière aussi de répondre au durcissement des normes CO2.

La voiture électrique séduirait-elle moins les Français ces derniers temps ? Les intentions d’achat se révèlent en net recul, selon le dernier baromètre du club automobile Roole avec Ipsos*. Seulement 22% des Français envisagent en effet de passer à l’électrique au cours des prochaines années. Ils étaient 32% deux ans plus tôt.

Le coût d’achat reste le principal frein

Parmi les freins évoqués, on retrouve logiquement le coût d’achat: des voitures électriques encore trop chères pour près d’un Français sur deux. Et jusqu’à 57% en zones rurales.

Les autres raisons mentionnées reflètent aussi l’incertitude qui règne actuellement autour de cette motorisation et du choix de l’Union européenne du tout électrique dans les ventes de voitures neuves pour 2035.

Le manque de convictions vis-à-vis du gain écologique d’un véhicule électrique par rapport à un véhicule thermique est ainsi pointé par 27% des Français. Pour 15%, c’est l’absence de recul technologique et le manque de solutions pour se charger à domicile.

6 Français sur 10 ont une mauvaise image des électriques

Résultat: « la grande majorité des Français a une mauvaise image de la voiture électrique (61% contre 15% pour les thermiques) », souligne le communiqué de Roole.

Chez 26% des habitués du thermique, le passage à l’électrique suscite de l’appréhension, et même du stress pour 14% des sondés.

Malgré des dispositifs comme le leasing social et le lancement de modèles plus abordables, près de 8 sondés sur 10 estiment que les voitures électriques sont réservées à une population aisée ou encore pour des trajets courts.

Des convertis pourtant bien séduits

Pourtant, et comme on le voit dans les études depuis de nombreuses années, la voiture électrique semble toujours séduire ceux qui y sont passés.

« Un contraste frappant » avec la mauvaise image de ces véhicules, souligne Roole.

On peut d’ailleurs constater un kilométrage moyen assez proche entre les deux catégories: 11.216 km pour un utilisateur de voitures électriques, contre 12.425 km pour ceux en thermiques. De quoi confirmer que la voiture électrique ne se destine pas qu’à des petits rouleurs et des courts trajets uniquement.

Les conducteurs de voitures électriques sont aussi dans une très large majorité séduits par de meilleures performances, les économies réalisées en passant du plein à la recharge et avec un coût d’entretien moindre.

Alors que le bonus a été largement réduit et d’autres aides supprimées, les Français restent favorables à 50% à un renforcement des subventions.

Les progrès récents sur l’infrastructure de recharge relaie cette problématique au second plan, mais la diminution des temps de recharge est réclamé par 38% des sondés, ainsi qu’une meilleure disponibilité et fiabilité des infrastructures de recharge, pour 34%.

Enfin, et alors que les ZFE se durcissent (sur le papier) en 2025, 31% estiment que ce passage à l’électrique ne serait motivé que par la contrainte des futures réglementations.

« La voiture reste indispensable pour 8 Français sur 10. Le véhicule électrique représente la mobilité de demain, mais trop peu de nos concitoyens en sont équipés ou peuvent se permettre de l’adopter comme le souligne notre enquête. Ces résultats renforcent notre engagement à accompagner tous les automobilistes, en particulier les plus fragiles, dans une transition sereine vers la mobilité électrique afin qu’elle profite à tous », souligne Jonathan Tuchbant, directeur général de Roole.

Ces modèles attendus en 2025

Le contexte de l’année 2025 reste a priori favorable à des baisses de prix pour les voitures électriques neuves. Et ce n’est plus une simple promesse de constructeurs. Ces derniers voient en effet les normes CO2 se durcir et n’ont plus vraiment le choix: ils doivent dans l’ensemble augmenter leurs ventes de voitures électriques.

C’est le thème que nous avons choisi d’aborder dans notre émission En Route pour Demain du 25 janvier. Au-delà des nouveautés comme la nouvelle Renault 4, la Fiat Grande Panda ou encore du nouveau Tesla Model Y, on attend aussi des versions plus abordables de modèles sortis l’an dernier, la R5 (attendue sous les 25.000 euros) et la Citroën ë-C3, avec une version équipée d’une petite batterie.

*Méthodologie du sondage: enquête Ifop pour Roole, menée auprès d’un échantillon de 1.002 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus (selon la méthode des quotas). Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 11 au 12 décembre 2024.

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