L'écran central tactile permettra de personnaliser les couleurs des menus ou de choisir des images de fond d'écran.

Au CES de Las Vegas, BMW a dévoilé l’architecture qui équipera tous ses nouveaux modèles à partir de la fin 2025. Un nouveau monde numérique pour la marque bavaroise qui s’appuira aussi sur un nouveau système d’exploitation optimisé.

Grande révolution à venir chez BMW. Au CES de Las Vegas ce mardi 7 janvier, la marque allemande a dévoilé l’environnement numérique, le Panoramic iDrive, qui équipera tous ses nouveaux modèles à partir de la fin 2025.

Une présentation originale où ce poste de conduite nouvelle génération est apparu sur scène en taille très agrandie et avec un écran géant pour simuler un pare-brise et des scénarios de conduite.

Une manière aussi d’entretenir le mystère sur le premier véhicule qui pourra en profiter. Si BMW ne confirme pas encore, tout porte à croire que ce sera la très attendue prochaine génération de son SUV électrique iX3, qui inaugurera aussi la nouvelle plateforme multi-énergies « Neue Klasse » dans la deuxième moitié de l’année 2025.

Un écran central qui se détache des compteurs

BMW ne déroge pas à sa règle d’un poste de conduite orienté vers celui qui tient le volant, mais a totalement revu sa copie. Fini en effet le long écran divisé en deux, pour les compteurs et l’infodivertissement qu’on retrouvait sur les modèles de ces dernières années.

L’écran central reprend en quelques sortes son indépendance, le tout avec un format atypique, qui conserve une forme globale rectangulaire, mais avec les coins supérieur gauche et inférieur droit biseautés. De quoi apporter une certaine personnalité et casser l’effet tablette posée sur la planche de bord de nombreux modèles actuels. On y retrouvera logiquement la carte du GPS en 3D et les réglages de la musique ou de la radio. Ces derniers apparaîtront d’ailleurs toujours côté conducteur, pour une interaction plus simple, en laissant la cartographie côté droit.

L’écran central tactile permettra de personnaliser les couleurs des menus ou de choisir des images de fond d’écran. © Julien Bonnet

Dans cette même optique, les réglages de climatisation seront eux toujours présents en partie basse de cet écran dont BMW ne donne d’ailleurs pas encore la taille, raisonnable à première vue, mais sans doute un cran en-dessous des 15 pouces qu’on retrouve dans les Tesla Model 3 et Model Y.

Un long bandeau des compteurs aux widgets

Autre marqueur fort de cette nouvelle architecture, l’écran des compteurs fait désormais partie d’un long bandeau situé juste sous le pare-brise. Derrière le volant, BMW insiste sur la volonté de clarté, avec à gauche les informations liées aux assistants de conduite, au milieu la vitesse et le rapport ou mode engagé (marche avant, arrière, parking ou neutre) et à droite les informations liées à l’autonomie et la consommation. Mais cette partie compteurs se prolonge donc jusqu’au rétroviseur droit, avec la possiblité de placer les widgets de son choix. Une forte possibilité de personnalisation, comme sur un smartphone, avec ces modules qui permettent de garder un oeil par exemple sur la météo ou encore la musique à l’écoute.

Lors de la présentation au CES, le passage en mode sport passait au classique rouge associé, mais en ajoutant des informations sur la performance: pourcentage d’appui sur la pédale d’accélérateur ou la puissance et le couple disponibles.

Un affichage tête haute prêt pour la conduite autonome

En complément de l’écran des compteurs, le conducteur pourra aussi s’appuyer sur un nouvel affichage tête haute, ces informations projetées directement dans le pare-brise. BMW disposait déjà d’un des plus complets du marché, permettant notamment d’afficher de la cartographie et devrait ainsi rester à la pointe. Les instructions de navigation se matérialiseront plus nettement, en indiquant par exemple la route à prendre à une intersection et non pas une simple flèche de direction.

Un aperçu de ce que donnera le nouvel affichage tête haute de BMW.
Un aperçu de ce que donnera le nouvel affichage tête haute de BMW. © Julien Bonnet

Sur de la conduite dans un premier temps très assistée et sans doute bientôt autonome, le véhicule pourra indiquer ses intentions, comme un changement de file par exemple. De quoi rassurer les futurs conducteurs de BMW, devenus, à certaines occasions du moins, passagers.

Un volant attendu au tournant

Enfin, cet environnement sera complété par un nouveau volant. On conservera une organisation là aussi claire, avec les boutons liées aux assistants de conduite en partie gauche, et ceux pour le divertissement ou décrocher un appel à droite.

Le nouveua volant, en format géant, dévoilé par BMW au CES 2025.
Le nouveua volant, en format géant, dévoilé par BMW au CES 2025. © Julien Bonnet

On pourra aussi invoquer un assistant personnel toujours sur cette partie droite et en alternative à la commande vocale « Hey BMW ». Lors de la présentation, un nouvel avatar est d’ailleurs apparu au centre du bandeau d’écran des compteurs. Un smiley sans bouche qui paraît assez froid, tranchant notamment avec l’assistant Reno inauguré dans la dernière R5.

Le nouvel avatar dévoilé par BMW au CES 2025.
Le nouvel avatar dévoilé par BMW au CES 2025. © JB

Mais ce qui inquiète plus que cet avatar, ce sont les touches de ce volant. Des commandes haptiques, tactiles mais avec un renvoi de vibration pour simuler l’appui. A voir ce que cela donnera malgré le mauvais exemple récent. Volkswagen a en effet finalement fait machine arrière justement sur ce point, après de trop nombreuses critiques, revenant à des raccourcis classiques.

BMW semble toutefois avoir retenu les leçons de son compatriote. « Les boutons ont une surface bien pensée, en relief, ce qui les rend extrêmement faciles à localiser et permet au conducteur d’appuyer dessus sans avoir à détourner son regard de la route », précise le communiqué de la marque.

Un nouvel OS pour animer cet ensemble

En coulisses de cet environnement numérique, BMW pourra s’appuyer sur un nouveau système d’exploitation, le « BMW Operating System X ». Une partie invisible qui est aujourd’hui cruciale dans l’automobile et qui permettra un fonctionnement fluide et ds mises à jour pour ajouter de nouvelles fonctions.

Un nouveau système développé en interne, mais qui repose sur une base Android, à l’image de ce qu’on a pu voir chez Porsche sur ses derniers modèles. Une alternative intéressante à Google Automotive, choisie par Renault, qui permet d’avoir un environnement numérique plus personnalisé, là où la marque française applique plutôt une surcouche, tout en s’assurant d’une compatibilité future avec un grand nombre d’applications.

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