dans le Grand Paris, les dérogations pour la ZFE ne sont pas forcément figées

Le Grand Paris a durci la réglementation de sa ZFE cette année, mais sans verbalisation. La Métropole compte sur cette « année pédagogique » pour éventuellement adapter le système de dérogations.

Depuis le 1er janvier 2025, de nouvelles réglementations rentrent en place dans les Zones à faibles émissions (ZFE) de plusieurs grandes métropoles. Le directeur général des services de la métropole du Grand Paris, Philippe Castanet, invité de En Route Pour Demain sur BFM Business, a apporté des précisions sur le dispositif, ce samedi 1er février.

Dans le Grand Paris, les véhicules Crit’Air 3 et plus sont en effet interdits de circulation dans la semaine, en journée, mais peuvent tout de même bénéficier de 22 dérogations par an via le dispositif « passes ZFE ». Un chiffre qui correspond, selon les estimations de la ZFE, à deux trajets par mois en plus des week-ends, de quoi répondre à toutes les problématiques.

Les véhicules interdits à la circulation ne seront cependant pas immédiatement verbalisés puisque la métropole du Grand Paris a choisi en 2024 de mettre en place une année pédagogique auprès des automobilistes. Concrètement, plutôt qu’un PV, c’est un flyer visant à faire comprendre le dispositif qui sera déposé par la police municipale sur les pare-brises des véhicules Crit’Air 3 et plus.

« L’arrêté peut bouger » pendant l’année pédagogique

« Nous allons voir combien de personnes utilisent leur passe », explique Philippe Castanet, qui estime que même si tous les automobilistes n’y ont pas recours par il n’y a pas pour l’instant de verbalisation, cela sert de « sondage grandeur nature ».

Depuis début janvier, « nous avons 200.000 personnes qui sont allées voir le dispositif et près de 10.000 qui ont formulé des demandes de passes ou de dérogation et cela nous apprend beaucoup de choses », avance le directeur général des services de la métropole du Grand Paris.

« L’arrêté peut bouger », avance par ailleurs Philippe Castanet, qui souhaite que le dispositif soit « à l’écoute des demandes de dérogation ».

« Nous avons été surpris par l’ampleur du nombre de personnes qui sollicitaient des dérogations pour des questions médicales, ce qui va peut-être nous amener à réfléchir à la formulation de cette dérogation pour la simplifier », relate par exemple Philippe Castanet.

Le directeur général des services de la métropole du Grand Paris rappelle ainsi que « l’objectif n’est pas de chasser la voiture, l’objectif c’est de limiter la pollution de l’air« . « C’est d’ailleurs pour ça que la ZFE ne s’applique pas tout le temps. La nuit, le week-end, la pollution tombe, on peut donc circuler beaucoup plus librement sur la métropole », ajoute-t-il.

Une verbalisation par radar mis en place courant 2026

Pour ce qui est des verbalisations, celles-ci entreront en vigueur en cours d’année 2026 dans la métropole du Grand Paris et seront automatisées grâce à un contrôle par radars.

« Nous ne mettrons pas en place de système de verbalisation jugé trop injuste », rassure Philippe Castanet, qui affirme qu' »il n’y aura pas de contrôle au stationnement » dans la ZFE du Grand Paris.

« Quelqu’un qui est stationné avec un Crit’Air 5, rien ne dit qu’il roule », explique en effet le directeur général des services de la métropole du Grand Paris.

Dans d’autres métropoles, notamment Lyon, des règles différents peuvent cependant s’appliquer.

Les différentes métropoles sont toutefois en relation pour voir comment avancer de concert sur cette réglementation nationale aux déclinaisons locales.

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