La marque chinoise Xpeng fait un premier bilan de son lancement commercial en France l’an dernier et compte bien profiter de la petite forme actuelle de Tesla.
Xpeng veut sa part du gâteau électrique en Europe. La marque chinoise premium et 100% électrique avait lancé son offensive en 2021 en Norvège, puis l’année suivante en Suède, au Danemark et aux Pays-Bas. Des marchés secondaires, mais avec un fort penchant pour l’électrique.
Un « effet Mondial de l’Auto »
Etape importante l’an dernier: Xpeng a démarré en mai ses premières livraisons en France et en Allemagne, puis en fin d’année en Espagne et au Portugal. De quoi passer le cap des 10.000 livraisons en Europe depuis ses débuts.
« La France est un marché clé pour nous », a déclaré Brian Gu, vice-président de Xpeng, lors d’une conférence de presse organisée à Paris ce jeudi 13 février.
En France, les débuts sont prometteurs avec 511 livraisons et un véritable « effet Mondial de l’Auto » sur la fin d’année et des immatriculations qui se sont accélérées. Xpeng était en effet présent avec un stand sur le salon parisien et y a même dévoilé la grande berline P7+.
« C’était la première fois que Xpeng présentait un nouveau modèle hors de Chine », a souligné Thomas Rodier, directeur marketing et communication de la marque pour la France. Un symbole fort même si, ironie de l’histoire, on ne sait pas encore si ce véhicule sera un jour commercialisé en Europe.
Un clone chinois de Tesla?
Xpeng conserve en effet pour le moment une gamme très simple, avec seulement deux modèles, un grand SUV, le G9, à près de 5 mètres de long et un autre, un peu plus compact, le G6, à 4,75 mètres. Un modèle dont les prix démarrent à 43.000 euros, avec jusqu’à 570 km d’autonomie et qui représente près de 3 ventes sur 4 : un concurrent direct d’un certain Tesla Model Y.
Ce G6 séduit justement des propriétaires de Tesla, dont certains seraient en plein doute avec les derniers épisodes des tribulations d’Elon Musk, vrai ou faux « salut nazi » en tête.
Les ressemblances se révèlent assez nombreuses entre l’américain, leader mondial de l’électrique, et Xpeng: un positionnement de marque 100% électrique et ultramoderne dès l’origine avec des mises à jour régulières, un PDG-fondateur, He Xiaopeng, issu de l’univers tech et ancien dirigeant d’Alibaba, une priorité mise sur la conduite semi-autonome, des ambitions dans la robotique avec un humanoïde Iron qui pourrait rivaliser avec le Tesla Optimus…

De quoi ainsi se présenter comme « une vraie alternative à Tesla » pour Thomas Rodier, mais aussi pour les clients de modèles coréens de Hyundai et Kia, dont l’architecture 800 volts, similaire sur les modèles Xpeng, permet d’offrir des temps de recharge records.
En 2025, le déploiement de Xpeng va se poursuivre en France: la marque dispose déjà de 30 concessions France, bientôt 35, et vise les 70 points de vente à la fin d’année. Un réseau qui assure aussi l’entretien des véhicules. Avec deux centres logistiques européens, aux Pays-Bas et en Allemagne, la marque chinoise tient aussi à rassurer ses clients avec une disponibilité de pièces détachées de moins de 48 heures.
L’année 2025 doit donc être celle de la confirmation pour Xpeng, avec comme ambition 3.600 ventes sur le marché français. Un objectif réaliste sur le papier avec des tarifs qui restent assez compétitifs malgré une production en Chine synonyme de droits de douane relevés en Europe et de l’absence de bonus écologique en France.
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