L’équipementier Continental a présenté au CES une Renault Mégane modifiée pour s’ouvrir à l’approche de son propriétaire grâce à de la reconnaissance faciale, qu’on ne peut pas piéger avec une simple photo.
Qu’elles soient mains libres ou sur téléphone: on sort de moins en moins une clé pour déverrouiller son véhicule. Mais pourquoi ne pas s’en passer totalement?
Reconnaissance faciale
C’est l’expérience menée par Continental, avec un prototype dévoilé au CES de Las Vegas. Une Renault Mégane E-Tech sert en effet de démonstrateur à un système de reconnaissance faciale: comme par magie, la voiture s’ouvre à l’approche de son propriétaire.
« Nous voulions que cette reconnaissance du visage se fasse de manière fluide, il n’y a pas besoin de s’arrêter, même quelques secondes, pour que cela fonctionne », nous explique Benjamin Dubois, chef de projet innovation chez Continental.
La poignée s’ouvre ainsi pendant qu’il s’avance de manière naturelle vers la portière. Une poignée qui sort de la carrosserie sur la Mégane, mais pour les modèles ou le déverrouillage est moins visible, Continental a aussi ajouté un afficheur lumineux sur le montant, permettant de voir rapidement le statut de la voiture, ouvert ou fermé.
Et pas question de piéger le système avec une simple photo imprimée, qui ne déclenchera pas l’ouverture comme nous avons pu le constater lors de cette présentation.
Des nouvelles fonctions pour les caméras 360
Sur ce prototype de Mégane, Continental a rajouté des caméras pour gagner en définition et en angle d’images pour faire fonctionner son système. Mais l’idée serait surtout de pouvoir exploiter les caméras déjà existantes d’un véhicule, en particulier ceux qui disposent d’une vision 360°. De quoi donc à terme proposer ce type d’options via mise à jour, une modification uniquement logicielle donc.
Une expérience qui se veut aussi personnalisable: on peut par exemple ne pas forcément souhaiter que sa voiture s’ouvre toujours quand on s’en approche. On peut alors demander, en complément de la reconnaissance faciale, d’effectuer un geste donné, qui permettra lui ce déverrouillage. Exemple efficace car assez naturel choisi sur ce démonstrateur, une main tendue vers la poignée déclenche alors l’ouverture.
La même logique peut s’appliquer à l’ouverture du coffre: il faut le regarder fixement pendant quelques secondes pour déclencher son ouverture. Cela pourrait d’ailleurs s’imposer comme la première fonction réellement déployée par les marques automobiles intéressées par cette innovation.
« Aujourd’hui, c’est un concept au sein de notre département d’innovation, mais on travaille déjà avec nos équipes produits pour anticiper la feuille de route de déploiement, en particulier sur cette ouverture de coffre avec un grand nombre de voitures aujourd’hui équipées d’une caméra de recul », explique Benjamin Dubois.
Consommation mesurée et vie privée
Un accès « intuitif » qui pourrait ainsi remplacer l’ouverture du coffre en passant son pied sous le véhicule, déjà au catalogue de Continental et proposé par plusieurs marques.
Autre point important: ces nouvelles missions pour les caméras ne doivent pas entrainer une trop forte surconsommation d’énergie. Continental a donc choisi d’activer dans un premier temps les radars, qui détectent une présence autour du véhicule pour activer la caméra souhaitée lors d’une approche.
Une « surveillance » permanente autour du véhicule qui doit aussi respecter la réglementation sur la vie privée.
« Les données personnelles ne sont pas stockées, elles sont encryptées sur la voiture, rien n’est envoyé sur le cloud avec toutes les analyses réalisées sur l’ordinateur de bord du véhicule », insiste Benjamin Dubois.
Enfin, des systèmes de nettoyage de lentille doivent permettre un fonctionnement quelle que soient les conditions météos et même une caméra qui se réchauffe pour faire fondre la neige ou de la glace.
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